Sans surprise, la récession est attendue pour 2020 au sein de la zone euro et au Luxembourg.
Photo: Anouk Antony
Le marché du travail et les finances publiques vont être sérieusement impactés par les conséquences économiques de la pandémie de covid-19 annonce ce jeudi l'institut de statistiques. Ce dernier s'attend d'ailleurs à ce que le PIB luxembourgeois enregistre «un repli de 6%» cette année.
Le marché du travail et les finances publiques vont être sérieusement impactés par les conséquences économiques de la pandémie de covid-19 annonce ce jeudi l'institut de statistiques. Ce dernier s'attend d'ailleurs à ce que le PIB luxembourgeois enregistre «un repli de 6%» cette année.
(ER) - Début mai, la Commission européenne annonçait un ralentissement économique majeur au sein de l'UE pour 2020 à cause entre autres des conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. Les différentes mesures de confinement instaurées pour limiter la circulation du virus allaient lourdement impacter l'économie. Et le Luxembourg n'échappe pas à la règle.
A l'instar de nombreux Etats européens, le pays doit s'attendre à une récession profonde cette année. «Les conséquences se feront notamment ressentir sur le marché du travail et les finances publiques», annonce ce jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques.
«Les mesures de maintien en emploi prises par le gouvernement pendant le confinement devraient cependant limiter les effets négatifs sur les effectifs salariés, avec un emploi qui devrait encore progresser de 0,8% en 2020 dans le scénario d'un confinement limité, après +3.6% en 2019», prévoit encore le Statec.
Crise de la quarantaine
Les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont été visés par une interdiction totale ou partielle d'exercer (construction, Horeca, commerce) et pour lesquels les possibilités de télétravail sont limitées. Toujours selon le Statec, le PIB luxembourgeois «devrait enregistrer un repli de 6% en 2020» avant de bondir «de 7% en 2021».
Comme dans l'ensemble de la zone euro, l'emploi et le chômage au Grand-Duché ont été fortement impactés par le choc de la crise sanitaire. Les mesures de maintien de l'emploi (chômage partiel, congé pour raisons familiales) prises par le gouvernement pendant le confinement devraient limiter les effets négatifs sur les salariés.
Conséquence, l'affaissement conjoncturel va surtout se traduire par une nette dégradation des finances publiques. Au niveau des recettes, le Statec s'attend à un repli de plus de 5% en 2020 alors qu'au niveau des dépenses publiques, c'est une hausse de 12% qui est à prévoir cette année.
Au final, le solde public va se dégrader fortement, de +2.2% du PIB en 2019 à -6% cette année (soit -3,5 milliards d'euros). Pour le Luxembourg, il s'agirait d'un déficit inédit. En effet au cours des 25 dernières années, le Luxembourg ne s'est retrouvé que trois fois en situation de déficit et pour à peine 1% du PIB à chaque fois.
Pour rappel, les prévisions de la Commission concernant le Luxembourg tablaient sur un recul de 5,4% du PIB en 2020 avant une croissance attendue de 5,7% en 2021.
Avec une hausse, sur un an, de 33,6% du nombre de demandeurs d'emploi inscrits au Luxembourg, certains pourraient crier à la catastrophe. Sauf que, paradoxalement, par rapport au mois dernier, le nombre de chômeurs a diminué, pour s'établir à 20.209.
La crise sanitaire impacte les comptes de l'Etat et les finances de l'assurance maladie-maternité (AMM) n'échappent pas à ce constat. Ses dépenses ont progressé durant l'année 2020 de 22,4%.
Bonne nouvelle pour les consommateurs : pour les mois à venir, le Statec ne prévoit pas d'inflation conséquente. De quoi repousser la prochaine hausse systématique des salaires. Par contre, le Luxembourg doit s'attendre cette année à un déficit public comme jamais connu ces 25 dernières années.
L'Etat devra débourser de l'ordre de 280 millions d'euros pour assurer le revenu des parents ayant fait le choix de s'occuper de leur enfant durant la crise. Mais le dispositif dans son état actuel ne devrait pas se poursuivre sitôt l'année scolaire achevée.
Près d'un quart des résidents ont le sentiment que la crise covid-19 les précarise sur le marché du travail. Une crainte plus vive pour la génération des 35-54 ans, indique la dernière étude du Statec.
Sur les trois premiers mois de l'année, les recettes engrangées par l'Etat sont en recul (-8,4%) alors que les dépenses ont fait un bond de 28,5%, selon les données publiées lundi par le ministère des Finances. En cause, les mesures d'aide mises en place par le gouvernement pour répondre à la crise sanitaire.
Le pacte de redémarrage, annoncé mercredi par le Premier ministre, a été détaillé par le ministre des Finances. Un plan supplémentaire de «700 à 800 millions d'euros» voué à permettre que tout le monde «joue le jeu des liquidités».
Le premier trimestre 2022 s'est positivement déroulé du point de vue de la situation financière de l'Etat. Yuriko Backes, la ministre des Finances, a fait le point ce lundi.
Lithium, cobalt, nickel... l'Union européenne doit organiser rapidement son approvisionnement en métaux pour la transition énergétique, faute de quoi des difficultés s'annoncent dès 2030, menaçant ses objectifs en matière de climat.
L'emploi salarié au Grand-Duché continue de progresser. Le pays compte aujourd'hui 212.343 frontaliers, contre un peu plus de 245.000 salariés résidents.
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