Le SnT, partenaire de choix pour l'industrie
Le SnT, partenaire de choix pour l'industrie
«Quelle intuition!» Avant de prononcer son discours, à l'ouverture de la septième journée des partenariats du SnT, au Casino 2000 à Mondorf, le nouveau recteur de l'Université, Stéphane Pallage, a les yeux qui brillent.
Comme cela existe dans les plus grandes universités au monde, au MIT ou à Stanford, le partenariat imaginé entre l'Université de Luxembourg, par le SnT, et l'industrie, n'en finit pas de séduire de nouveaux acteurs.
Plus de 100 millions d'euros d'investissements
En 2017, Clearstream et Escent, le Luxembourg Stock Exchange, la Luxembourg House of FinTech, Cebi, Intel, Le Foyer – qui a signé ses deux contrats hier – ou même les Canadiens de QRA se sont engagés dans de nouveaux partenariats sur des projets de recherche dont ils pourraient tirer un bénéfice immédiat dans leurs secteurs d'activité respectifs.
A ces sept partenariats en 2017 s'en sont ajouté huit nouveaux au premier semestre, soit plus de 40 pour les neuf groupes de recherche du centre interdisciplinaire pour la sécurité et la confiance (SnT).
A côté du financement de l'Etat, en hausse de 30% pour les années à venir, ces partenariats ont amené 4,7 millions d'euros de fonds privés l'an dernier. En ce début d'année, le montant apporté par l'industrie a même dépassé les 100 millions d'euros en sept ans.
«Nous avons signé des contrats pour 21,5 millions d'euros l'an dernier», explique le directeur du SnT, Björn Ottersten. «Il faut comprendre que ce montant n'est pas dépensé en une année, mais sur la durée du projet de recherche, de trois à cinq ans en général.»
42% des chercheurs restent au Luxembourg
«Ces chercheurs ne sont plus dans le 'blue sky'», commente Marc Lemmer, qui travaille aussi à établir ce pont entre sociétés privées et l'université, «mais ont pour objectif de répondre aux besoins de l'industrie.»
Cela fonctionne si bien que 42% de ces chercheurs de haut niveau restent au Luxembourg. «Dans le temps», explique le recteur, «les doctorants devenaient enseignants. Aujourd'hui, ils trouvent des débouchés qui les passionnent dans l'industrie.» Car deux tiers de ceux qui restent se retrouvent dans l'industrie luxembourgeoise.
Mais plus seulement. Le partenariat avec les Canadiens de QRA est inédit: la société n'est pas présente au Luxembourg. Spécialisée dans la détection de problèmes de programmation dans les logiciels qui gèrent l'aviation, le transport, l'espace ou des applications militaires, avec une dose d'intelligence artificielle, elle est capable de demander des correctifs... et songe à s'établir au coeur de l'Europe. «Mais travailler avec des sociétés de premier plan comme Martin Lockheed permet aussi d'attirer l'attention de ces sociétés sur ce dispositif luxembourgeois», explique un de ses représentants.
Quatre spin-offs et de discrets VC intéressés
Sans parler des 59 accords sur la propriété intellectuelle dont 28 brevets, des 16 «proofs of concept», des 90 publications dans des magazines scientifiques ou des quatre spin-offs – ces start-ups scientifiques qui ont déjà fait tout le travail vers le marché et qui n'attendent que des investisseurs pour croître.
La bonne nouvelle de la septième journée de mardi - à laquelle le Grand-Duc Héritier et son épouse ont pris part le matin - , réside peut-être justement dans la présence de plus en plus remarquée des investisseurs, au milieu de ces geeks scientifiques qui «s'amusent» avec des robots, des drones, des voitures autonomes ou des outils de calcul au service de projets concrets. Des chercheurs modernes. Auprès de la société qui a besoin d'eux.
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