Le site de Liberty Steel à Dudelange encore dans le flou
Le site de Liberty Steel à Dudelange encore dans le flou
Où en est Liberty Steel avec son site de Dudelange à l'arrêt depuis près de deux ans? C'est ce qu'a tenté de savoir le LCGB ce mardi matin lors d'une réunion avec la direction locale de l'entreprise. Cette rencontre entre les deux parties a été demandée par le LCGB suite à la déclaration de Franz Fayot (LSAP) jeudi dernier lors d'une commission parlementaire. Le ministre de l'Économie avait alors annoncé que le groupe GFC Alliance avait décliné l'offre du gouvernement.
«Le modèle de vente envisagé est un portage via la SNCI (Société nationale de crédit et d’investissement) : la SNCI rachèterait les actifs de Liberty Steel puis les revendrait à un des repreneurs industriels avec lesquels le ministère est en contact. Une première proposition du ministère en ce sens a été rejetée par Liberty Steel tandis qu’une contre-proposition se fait attendre», indique le ministère de l'Économie auprès de Virgule.lu.
«Pour la vente du site, on est pour l'instant nulle part», constate Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB. Le syndicaliste déclare que la direction locale n'était même pas en mesure de justifier le refus d'offre proposée.
Pourquoi accepter un schéma de vente et puis refuser l'offre?
Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB
«La direction locale dit être principalement informée par la presse. Même le président du comité d'entreprise déclare ne pas en savoir plus. C'est du jamais-vu et c'est de plus en plus ahurissant!», déplore le syndicaliste.
Pour ce dernier, il y a soit de la «confusion ou de la méfiance» dans le groupe Liberty. «Pourquoi accepter un schéma de vente et puis refuser l'offre? Quelles sont les intentions de Sanjeev Kumar Gupta (président exécutif de GFG Alliance qui possède Liberty)?», s'interroge-t-il.
Quel avenir pour Dudelange?
À quoi faut-il désormais s'attendre pour les salariés du site de Dudelange? «La direction planche sur un redémarrage fixé pour le mois de mai avec un schéma de reprise, mais je n'y crois plus trop ils nous ont déjà indiqué des reprises pour tous les mois de l'année», déplore Robert Fornieri.
Le représentant du LCGB attend désormais le 24 février, date à laquelle un repreneur doit être trouvé pour l'entreprise de Liberty Steel à Liège. En décembre dernier, le tribunal de l'entreprise de Liège avait confirmé la décision de lancer un processus légal de restructuration.
Selon Robert Fornieri, cette annonce pourrait également avoir des répercussions sur l'usine de Dudelange. «Cela pourrait apporter un peu de lumière dans la pénombre dans laquelle on se trouve.» Le syndicaliste estime que le futur repreneur de Liège pourrait être intéressé par Dudelange ou que cette reprise pourrait au moins faire bouger les choses pour le site luxembourgeois.
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