Le Luxembourg sur la bonne voie, mais...
Le Luxembourg sur la bonne voie, mais...
(pso) Fait rare. Le secrétaire général de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), Angel Gurria, a fait le déplacement au Luxembourg pour présenter les perspectives économiques nationales. L'intéressé a ainsi pu dérouler les principales idées de ce rapport de 130 pages livré tous les ans.
Comme à l'accoutumée, les économistes de l'organisation basée à Paris ne s'alarment pas de l'état des finances luxembourgeoises. «Le Luxembourg est l'un des pays les plus prospères de l'OCDE [qui ne rassemble elle-même que des pays riches] et affiche des niveaux de bien-être très élevés. L'économie, y compris le secteur financier, a bien résisté à la crise, et la croissance s'accélère, portée par des politiques macroéconomiques saines», peut-on lire dans le rapport.
Grand bleu
Grand bleu dans le ciel luxembourgeois, par rapport aux régions voisines notamment. 3,1% de croissance du PIB (produit intérieur brut) en 2014 et des prévisions de 2,2% en 2015 et 2,6% en 2016. L'organisation née du Plan Marshall au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale pour relancer l'économie européenne formule cependant quelques recommandations.
Elle invite ainsi le gouvernement à renforcer le secteur financier. Si les efforts de diversification nécessaires (via les fonds d'investissement, la gestion de fortune et l'assurance) ont bien été consentis, le Luxembourg doit rester en ligne avec la régulation européenne sur les marchés de capitaux et veiller au renforcement des obligations internationales de transparence.
Diversification nécessaire
La diversification doit d'ailleurs être visée dans l'ensemble de l'économie selon les experts du château de la Muette, et la productivité doit être soutenue. Repenser les politiques de soutien à la recherche et développement fait également partie des démarches à accomplir.
Enfin, l'organisation pointe du doigt les tensions budgétaires à moyen terme liées à la fois aux dépensés générées par le vieillissement de la population et aux incertitudes des recettes fiscales provenant du secteur financier.
