Le Luxembourg souhaite basculer en mode électrique
Le Luxembourg souhaite basculer en mode électrique
Une semaine après avoir prolongé les primes à l'achat de véhicules 100% électriques et deux mois après le lancement des premières bornes de recharge rapide, le gouvernement souhaite encore accélérer le développement de l'électromobilité. Pour ce faire, les ministères de l'Energie, de l'Environnement et de la Mobilité - tous dirigés par des ministres écologistes- ont dévoilé mercredi une charte destinée à favoriser la coopération entre acteurs privés et publics et «surmonter les obstacles existants».
Car pour atteindre l'objectif de 49% de véhicules 100% électriques dans le parc automobile en 2030, fixé dans le plan national intégré en matière d’énergie et de climat, Carole Dieschbourg (Déi Gréng), Claude Turmes (Déi Gréng) et François Bausch (Déi Gréng) entendent créer les conditions favorables à «une transition énergétique durable». Autrement dit, la mise en place d'une infrastructure adaptée aux besoins futurs, aussi bien au niveau des ménages que des entreprises.
Si quelque 400 dossiers ont d'ores et déjà été introduits pour bénéficier des aides prévues pour l'installation de bornes à domicile, le ministère de l'Energie envisage la mise en oeuvre d'un dispositif similaire pour les sociétés. Raison pour laquelle des pourparlers avec la Commission sont en cours. Responsable des deux tiers des émissions de CO2 dans le pays, le secteur des transports se voit donc contraint d'évoluer à marche forcée, ce qui n'est pas sans créer quelques frictions.
Preuve en est la vive réaction de la House of automobile qui dénonce, mercredi, le militantisme des ministres Déi Gréng qui ne voudraient pas voir que «l’électromobilité n’a pas encore percé auprès du grand public». Face à la critique, ces derniers répondent que «les voitures électriques ne sont plus un produit de niche pour les écologistes purs et durs», référence aux 30 millions de véhicules électriques attendus sur les routes de l'UE d'ici 2030.
Si ces derniers assurent que l'électrification des voitures individuelles«n'est pas la seule solution» pour répondre à l'ambition de réduire de 50-55% les émissions de Co2 d'ici la fin de la décennie, ils plaident pour le développement des transports en commun. C'est ainsi que d'ici 2025, la moitié des bus RGTR devront fonctionner sur batterie. D'autres modes de propulsion devraient également être favorisés, à l'image de l'hydrogène, même si la station-service imaginée à Bertrange prendra du retard après le retrait de Shell. Des discussions avec des partenaires alternatifs sont en cours.
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