Le commissaire économique européen Pierre Moscovici, dont le mandat expire à la fin du mois, a présenté les prévisions d'automne.
Photo: AFP
L'économie européenne connaîtra une croissance très lente au cours des trois prochaines années. Mais la règle devrait connaître une exception : le Grand-Duché
L'économie européenne connaîtra une croissance très lente au cours des trois prochaines années. Mais la règle devrait connaître une exception : le Grand-Duché
(pj avec Pierre LEYERS) A Bruxelles, ce jeudi, la Commission européenne n'a guère été optimiste en présentant ses perspectives pour l'avenir de l'économie de l'UE. Pour ces prochains mois, le scénario envisagé table sur «une faible croissance sur une plus longue période de temps».
De fait, le marché du travail ne va guère progresser et le chômage, lui, accompagnera une baisse attendue de la production. Selon les prévisions actuelles, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro qui a augmenté de 1,1% en 2019, devrait toujours croître en 2020 et 2021, de 1,2% chaque année.
Contrairement à la plupart des autres économies européennes, le Luxembourg est susceptible de connaître, lui, une «croissance régulière», envisagent les spécialistes de la Commission européenne. Le PIB luxembourgeois devrait ainsi augmenter de 2,6% en 2019, mais également les deux exercices suivants.
Certes, en 2018, la croissance du PIB luxembourgeois approchait les 3,1%, mais il faudra se contenter de cette progression enviable par bien des Etats. De plus, cette courbe ascendante a tout pour rassurer le ministre des Finances Pierre Gramegna (DP) qui vient de présenter un budget record de 20 milliards d'euros pour l'an prochain, et aussi qui vient de souscrire -une première pour le Luxembourg- un emprunt à taux d'intérêt négatif. Un crédit de 1,7 milliard d'euros à - 0,247%.
Sur ce pronostic, la Commission européenne se montre un peu plus optimiste que le Statec. L'office luxembourgeois de la statistique a calculé, lui, une augmentation du produit intérieur brut de 1,2 milliard d'euros en 2019 et 2020. Soit un gain de 2,4%.
La Commission européenne a annoncé lundi avoir abaissé de 1,3 point sa prévision de croissance économique pour la zone euro en 2022 à 2,7%, et augmenté de 3,5 points sa prévision d'inflation à 6,1%, à cause de la guerre en Ukraine.
Selon la Commission européenne, la crise économique sera plus importante que prévu mais aussi plus inégale. Et si les pays de la zone euro les plus touchés fin 2020 devraient être l'Italie, l'Espagne ou la France, le Luxembourg devrait connaître une récession légèrement inférieure à la moyenne européenne.
L'économie planétaire ne devrait finalement pas se ressaisir l'an prochain, ni de manière franche en 2021, toujours refroidie par les tensions commerciales, le Brexit et le ralentissement chinois. Face à ces risques, l'organisation internationale appelle les États à réagir vite.
La Commission européenne a demandé des clarifications à Paris et Rome sur leur prévisions budgétaires 2020. D'ici mercredi, les deux gouvernements devront notamment s'expliquer sur des risques d'écart avec les règles européennes.
Si le directeur du Statec, Serge Allegrezza, souligne la bonne conjoncture économique du pays pour cette année, le scénario pourrait être légèrement plus pessimiste l'an prochain, notamment à cause du Brexit.
«Le Luxembourg remplit et surpasse tous les critères européens», a assuré Pierre Gramegna en présentant le Programme de stabilité et de croissance (2017-2021). Les «chiffres sont bons» et le gouvernement table sur une «nouvelle accélération de créations d'emplois» en 2017 et 2018.
L'association des banques luxembourgeoises et la CSSF se montrent plutôt rassurantes. Elles parlent d'un «faible risque de contagion» pour le secteur bancaire luxembourgeois, alors que deux banques américaines ont fait faillite.
Une vague de retraits bancaires a provoqué la défaillance de trois banques américaines la semaine dernière. Y a-t-il un risque de contagion en Europe comme en 2008?
Le volume des crédits immobiliers a nettement diminué en comparaison mensuelle. En ce qui concerne les crédits à la consommation, la BCL constate une augmentation.
La compagnie aérienne luxembourgeoise a commandé deux Boeing 737-8 (anciennement 737 Max). Jusqu'à ce que ceux-ci rejoignent la flotte en 2026, Luxair louera deux appareils du même type. Ils voleront dès cet été.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a reculé en février pour le quatrième mois consécutif, à 8,5% sur un an, après 8,6% en janvier, selon Eurostat, mais la baisse est moins forte que prévu en raison des tarifs élevés de l'alimentation.
L'association des banques luxembourgeoises et la CSSF se montrent plutôt rassurantes. Elles parlent d'un «faible risque de contagion» pour le secteur bancaire luxembourgeois, alors que deux banques américaines ont fait faillite.
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