Le Luxembourg recherche surtout vos «soft skills»
Le Luxembourg recherche surtout vos «soft skills»
Moteur économique de la Grande Région, le Luxembourg continue d'attirer à lui de plus en plus de salariés. Un phénomène constant depuis les années 1980, même si les profils recherchés évoluent. Finie la quête de personnels moyennement qualifiés, place à un marché du travail où les entreprises recherchent soit des profils peu qualifiés, soit des personnes hautement diplômées. Et pour y parvenir, le Luxembourg n'utilise pas les mêmes critères que ses voisins, indique une étude du Liser, publiée lundi dans Les cahiers de la Grande Région.
Basée sur l'analyse de 736.000 offres d'emploi mises en ligne entre septembre 2018 et septembre 2019 aussi bien en Lorraine, au Luxembourg, en Rhénanie-Palatinat, en Sarre qu'en Wallonie, l'étude démontre que les acteurs luxembourgeois demandent non seulement plus de compétences que leurs homologues mais aussi des capacités différentes. «A l'échelle de la Grande Région, les compétences en hard skills sont plus demandées (...) or, c'est la situation inverse qui prévaut en Wallonie et au Luxembourg», indique le Liser qui souligne qu'au Grand Duché, «les soft skills représentent 55% des types de compétences demandées.» Soit bien plus que la moyenne dans la Grande Région (47%).
Autrement dit, l'attente des recruteurs ne porte pas tant sur la maîtrise technique du métier proposé que sur les capacités des candidats à s'adapter à un environnement professionnel en pleine mutation. Dans les faits, sur les cinq principales compétences demandées, trois relèvent de l'état d'esprit que devraient véhiculer les salariés. A savoir la «capacité à s'adapter et à être flexible» , le «professionnalisme» et la «capacité à travailler en équipe».
A l'inverse, malgré la volonté de diversifier l'économie au travers du développement de la logistique et du secteur des transports, ces compétences restent moins demandées, puisque présentes «dans moins d'une annonce sur dix», note le Liser. Idem en ce qui concerne les savoir-faire dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques ou bien encore de la Santé. Un dernier domaine dans lequel aucune occurrence n'a été recensée dans les annonces analysées au Luxembourg. De quoi maintenir le fonctionnement actuel du système sanitaire, très largement dépendant des frontaliers.
A noter enfin que contrairement aux idées reçues, les annonces mises en ligne au Grand-Duché ne mettent pas forcément en avant la maîtrise de langues étrangères, cette compétence étant demandée au même niveau qu'en Rhénanie-Palatinat et en Sarre (45%), mais moins qu'en Wallonie (50%). Parmi les hard skills recherchés, la maîtrise de l'économie, du management ou du marketing ainsi que celles liées à l'informatique et au numérique figurent tout en haut de la liste.
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