Le logement et les pensions inquiètent la BCL
Le logement et les pensions inquiètent la BCL
La hausse des prix de l'immobilier et le système des pensions, telles sont les inquiétudes majeures de Gaston Reinesch qui était invité, ce lundi, à se prononcer sur le projet de budget 2020. Par la même occasion, le président de la Banque centrale du Luxembourg (BCL) a proposé que l'institution bancaire mène une analyse du modèle macroéconomique pour aider le gouvernement.
Gaston Reinesch n'a pas mâché ses mots face aux membres de la Commission des Finances et du Budget. Il a notamment qualifié la hausse des prix de l'immobilier de «problème sérieux avec des conséquences lourdes et graves».
En outre, le successeur d'Yves Mersch à la présidence de la BCL a conseillé au gouvernement de réformer le système des pensions. En effet, si le budget prévisionnel 2020 prend en compte un coût du vieillissement substantiel de la population, avec des hausses conséquentes des dépenses de santé et de pension, les simulations réalisées par l'institution bancaire se révèlent plus inquiétantes.
D'après elle, deux caps importants seraient franchis. Le premier, en 2044, lorsque la réserve de compensation du régime général d'assurance pension passerait sous la limite légale fixée, soit l'équivalent de 1,5 fois les dépenses. Le second, en 2049, quand cette réserve de compensation deviendrait même carrément négative.
Mieux comprendre les dynamiques de la croissance
D'autre part, la BCL se propose de mener une étude en profondeur du modèle macroéconomique qui permettra de mettre en relief les déterminants de la croissance afin de mieux en comprendre les dynamiques. Cette méthodologie, qualifiée de «complexe», pourrait être utile au gouvernement pour mieux planifier sa politique économique et budgétaire.
Cette proposition est en partie due à une constatation des représentants de la BCL qui ont observé que le niveau du Revenu national brut (RNB) est moins élevé que celui du Produit intérieur brut (PIB) depuis 2010. Pour rappel, et contrairement au RNB, le PIB inclut les rémunérations versées aux frontaliers ainsi que les opérations des investisseurs étrangers.
