La semaine de 60 heures désormais possible
La semaine de 60 heures désormais possible
Même au chômage partiel, les salariés des entreprises luxembourgeoises qui ont dû fermer pour cause de confinement toucheront bien 100% de leur ancien revenu. Le ministre du Travail, Dan Kersch (LSAP) en a donné l'assurance, vendredi soir, en exposant un nouvel accord tout juste signé avec les syndicats OGBL et LCGB. «L’Union des entreprises luxembourgeoises a été informée du présent accord et ne s’oppose pas à sa mise en œuvre» : voilà donc l'adhésion patronale acquise.
Ainsi, à situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle de la part de l'Etat comme des partenaires sociaux. Les finances publiques financeront bien 80% du salaire initial et les 20% restants resteront bien à la charge des entreprises. De fait, «aucun employé en retrait de son activité ne percevra moins que le salaire minimum», a tenu à insister le ministre socialiste. Soit 2.141,99 euros mensuels. Le Fonds pour l'Emploi se chargeant de compenser le différentiel éventuel dans certains cas.
Seront concernés par cette nouvelle forme d'indemnisation l'ensemble des salariés en CDI et CDD concernés par une mesure de chômage partiel. A la condition que leurs contrats aient été en cours au moment de la survenance du cas de force majeure. Mais sont également intégrés garçons et filles en apprentissage initial et les apprentis adultes. En clair «pas les indépendants», a bien reprécisé le ministre. Ceux-ci bénéficieront d'autres accompagnements qui ont déjà été présentés par le ministre des Classes moyennes, Lex Delles (DP).
Il sera impossible pour un patron de licencier un salarié placé en chômage partiel
Depuis ce vendredi, les entreprises qui n'auraient pas encore introduit de demandes de chômage partiel sont invitées à le faire via un nouveau formulaire disponible en ligne sur guichet.lu.
14 secteurs concernés
Mais l'une des annonces majeures du ministre du Travail concerne la durée légale du temps de travail autorisé. Face à la hausse de l'activité de soins, et répondant là à une demande exprimée par le secteur de la santé lui-même, le gouvernement a accepté que les personnels soignants puissent travailler 12 heures par jour, dans la limite de 60 heures par semaine. «Maintenant et seulement pendant la crise.»
Ce dispositif temporaire sera même étendu à 14 secteurs professionnels. Il s'agit de l'ensemble des professions qualifiées d'essentielles à la bonne marche du pays, en cette période d'épidémie. S'y retrouvent pêle-mêle les opticiens, les services funéraires, pressing, les distributeurs de presse, les activités de transport de personnes, les employés de station-service, etc.
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