La hausse des prix a connu un ralentissement en juillet
La hausse des prix a connu un ralentissement en juillet
Les consommateurs ne l'ont sûrement que trop peu remarqué lors de leurs passages en caisse. Toujours est-il qu'au mois de juillet, l'indice des prix à la consommation est en baisse de 1% si on le compare au mois précédent, selon le Statec. Pas de quoi crier victoire trop vite, puisque l'institut de statistique l'explique simplement par les réductions de prix ayant lieu pendant la période des soldes d'été.
Ce repli s'observe particulièrement dans la catégorie des articles d'habillement et chaussures, qui chute de 14,1% en un mois en raison de la période de promotions. Les articles d'ameublement (-4,2%) ou encore la bijouterie et l'horlogerie (-3,1%) connaissent également un repli lié aux soldes qui sera neutralisé au mois d'août, prévient le Statec.
Autre facteur ayant influencé ce ralentissement des prix à la consommation: la baisse des prix des produits pétroliers. Ces derniers reculent de 5% en un mois, avec, dans le détail, une chute de 8,7% des prix de l'essence, et un repli de 4,6% des prix du diesel. Si on compare les prix du mois de juillet 2022 à ceux pratiqués un an plus tôt, on constate en revanche une augmentation de 43,6%.
Les légumes et les céréales en hausse
Mais en excluant produits pétroliers et catégories touchées par des réductions de prix liées aux soldes, les prix des biens et services sont en progression de 0,3% en un mois. Un constat peu réjouissant, donc. Parmi les plus grosses hausses figurent notamment les voyages à forfait, dont les prix ont augmenté de 16,8% en un mois, ou encore le transport aérien (+21,1%).
Les produits alimentaires ne sont pas en reste, puisqu'ils poursuivent leur hausse. Ainsi, les légumes frais sont 4,8% plus chers qu'en juin. Les céréales (+3,5%) et les produits laitiers (+1,8%) complètent le podium des augmentations. Les fruits frais et le poisson frais ont en revanche connu une baisse de respectivement 1,5 et 1,3%. Par rapport au mois de juillet 2021, le passage en caisse s'est ainsi renchéri de 7,9% pour les consommateurs.
Du côté des services domestiques, la tendance est également à la hausse puisque ceux-ci gagnent 2,5% en juillet. Une hausse à nuancer cependant, puisque ce calcul est effectué sur la base d'un fichier administratif reprenant les salaires de travailleurs dans des ménages privés. Ces données étant intégrées avec trois mois de retard, cette hausse correspond à l'application de la tranche indiciaire du mois d'avril dernier. Par ailleurs, automobiles (+0,4%) et les cantines (+4,6%) connaissent aussi une hausse de leurs prix.
Une inflation qui va repartir à la hausse
Ce ralentissement des prix à la consommation a logiquement entraîné une baisse du taux d'inflation annuel qui se fixe à 6,8% contre 7,4% un mois plus tôt, note le Statec. Le taux d'inflation sous-jacent, lui, ralentit de 0,1% pour s'établir à 4,7% en juillet.
Là encore, inutile de se réjouir trop tôt. En effet, le Statec a également procédé à la publication de ses prévisions économiques, ce mercredi 3 août. Ces dernières sont peu réjouissantes, l'institut de statistiques ayant procédé à une révision de ses prévisions inflationnistes. En 2022, l'inflation devrait atteindre 6,6%, contre les 5,8% prédit en mai dernier, et continuer de progresser de 5,3% en 2023 en cas de non-résolution du conflit russo-ukrainien. Une situation largement tributaire des tensions autour de l'approvisionnement en énergie du Vieux continent.
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