Changer d'édition

L'usine de Dudelange sera-t-elle vendue ou pas?
Économie 24.02.2023
Industrie de l'acier

L'usine de Dudelange sera-t-elle vendue ou pas?

Liberty Steel avait repris les sites de Dudelange et de Liège à ArcelorMittal en 2018.
Industrie de l'acier

L'usine de Dudelange sera-t-elle vendue ou pas?

Liberty Steel avait repris les sites de Dudelange et de Liège à ArcelorMittal en 2018.
Photo: Chris Karaba
Économie 24.02.2023
Industrie de l'acier

L'usine de Dudelange sera-t-elle vendue ou pas?

Marco MENG
Marco MENG
Le patron de Liberty Steel, Sanjeev Gupta, rejette l'offre du ministère de l'Economie, mais ne fait pas de contre-offre.

Liberty Steel a connu des difficultés financières il y a quelque temps, certaines aciéries ont été vendues. Et qu'en est-il de celle de Dudelange ? «Une vente du site semble être une option envisageable pour le propriétaire actuel, même si les négociations s'avèrent difficiles», fait savoir le ministère des Affaires économiques en réponse à une question. Depuis des mois, le ministère de l'Économie tente, en collaboration avec les syndicats, de maintenir l'activité et les emplois sur le site de Liberty Steel à Dudelange.


Virgule, Situation Liberty Steel Dudelange, Photo:Chris Karaba/Luxemburger Wort
Le site de Liberty Steel à Dudelange encore dans le flou
Le LCGB a rencontré ce mardi la direction locale de Liberty Steel à Dudelange. Robert Fornieri sort de cette réunion avec un constat amer...

Selon le ministère de l'Économie, le modèle de vente envisagé était un portage via la banque publique d'investissement SNCI: la SNCI rachèterait les actifs de Liberty Steel et les revendrait ensuite à l'un des repreneurs industriels intéressés avec lesquels le ministère de l'Économie est en contact. «Une telle proposition initiale a été rejetée par Liberty Steel», indique-t-on au ministère. Aucune contre-proposition de la part de Liberty Steel n'a été faite à ce jour.

Selon les syndicats, Liberty Steel a élaboré un plan de redémarrage industriel progressif qui, selon leurs prévisions, devrait être achevé en mai. «Ils sont en pourparlers avec des acteurs industriels pour les approvisionner», a déclaré Robert Fornieri, secrétaire syndical du LCGB. 

Parallèlement, la procédure juridique concernant l'usine sœur de Liège, en Belgique, n'est pas encore terminée. Là-bas, les repreneurs industriels potentiels ont jusqu'au 17 mars pour déposer leurs offres et leurs plans auprès des représentants désignés par le tribunal. Cela pourrait également avoir des conséquences pour Dudelange.


Virgule, Situation Liberty Steel Dudelange, Photo:Chris Karaba/Luxemburger Wort
«Les salariés attendent avec angoisse leur salaire»
Depuis 18 mois, les employés de l'usine Liberty Steel à Dudelange trépignent de pouvoir reprendre leur travail. L'activité sera encore à l'arrêt jusqu'à la fin de l'année au minimum.

Comme le chômage partiel a pris fin pour l'usine de Dudelange, Liberty Steel doit à nouveau y payer les salariés. Certains des travailleurs auraient entre-temps quitté l'entreprise : «Un nouveau départ est indispensable», conclut Robert Fornieri.

Cet article est paru initialement sur le site du Luxemburger Wort.

Traduction: Mélodie Mouzon

Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.


Sur le même sujet

Ce mardi à la Chambre, le ministre de l'Economie a reconnu que Gupta, l'actionnaire de Liberty Steel à Dudelange, était prêt à vendre le site de production luxembourgeois. Le LCGB dit attendre des actes et non de simples intentions.
Virgule, Situation Liberty Steel Dudelange, Photo:Chris Karaba/Luxemburger Wort
Les deux usines liégeoises peuvent être vendues même contre la volonté de Liberty Steel, comme en a décidé le tribunal de l'entreprise de Liège. La situation à Dudelange reste incertaine.
Einweihung Liberty Steel Düdelingen in der Z.I. Wolser. Sanjeev Gupta (Executive Chairman)  (Foto: Alain Piron)
Pour juillet, ce sont pas moins de 3.000 tonnes d'acier qui ont été produites en trois jours d'activité, pas grand-chose au final en comparaison avec les capacités de production réelles du site luxembourgeois.
Galati Liberty Steel
Le tribunal des entreprises de Liège a transmis le dossier au procureur du Roi, qui va devoir se prononcer sur la dissolution ou non de la société. Voilà qui n'est pas rassurant pour le site de Dudelange.
Direction de l'usine, syndicats et représentants des ministères du Travail et de l'Economie ont rendez-vous le 8 décembre pour négocier un possible plan d'activité et assurer l'avenir des 200 salariés encore en poste à Dudelange.
Arcelor Differdange