L'usine ArcelorMittal de Rodange doit servir d'exemple
L'usine ArcelorMittal de Rodange doit servir d'exemple
Intégré dans l'enveloppe de 165 à 205 millions d'investissement prévue dans l'accord tripartite Lux2025, la mise en place de la future unité de production de biogaz pour l'usine de Rodange s'intègre dans la logique de décarbonisation de l'économie. Et se devra d'être à la pointe, à en croire Claude Turmes (Déi Gréng), ministre de l'Energie, qui ne cache pas jeudi son ambition de faire du site un «démonstrateur industriel».
Destinée à réduire de 25% la consommation de gaz naturel de l'usine actuelle et à diminuer de 4.000 tonnes par an les émissions de CO2, la future infrastructure «ne sera pas une installation classique», à en croire le ministre. Mais plutôt une unité dotée d'une technologie innovante, basée sur la pyrolyse afin de «produire un gaz de synthèse qui fera tourner la turbine», détaille jeudi Claude Turmes dans une réponse parlementaire.
Si le projet n'en est actuellement «qu'à ses débuts», ce dernier vise à mettre au point «un modèle technique et un business model» destiné à pérenniser cette technologie ayant recours à de la biomasse. Comme des résidus de bois, par exemple. «L'origine de cette biomasse doit encore faire l'objet d'analyse», précise Claude Turmes qui note cependant que «le projet ne cible pas l'utilisation de déchets du secteur agricole ou agroalimentaire».
Fidèle à sa volonté de créer des synergies locales, le ministre indique que l'approvisionnement en biomasse est envisagé «au niveau régional». Selon le planning présenté par ArcelorMittal, cette usine de biogaz doit entrer en service en 2023 et devrait représenter un investissement de 15 millions d'euros, réparti entre ArcelorMittal et trois autres partenaires, dont Encevo ou le groupe Etia.
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