L'Horesca espère une bonne recette pour la reprise
L'Horesca espère une bonne recette pour la reprise
Incertitudes, craintes et viabilité se trouvent actuellement au menu du secteur de l'hôtellerie-restauration (Horeca). Car si une réouverture des cafés et restaurants le 2 juin a été évoquée, aucune date n'a toutefois été officiellement arrêtée par le gouvernement. A ce jour, le flou demeure également autour des conditions de cette reprise. Malgré les incertitudes, une chose est sûre : les 2.240 établissements du pays devront rouvrir leurs portes selon des mesures sanitaires strictes.
Et si tous les ingrédients de la reprise ne sont pas connus encore, le secteur s'y prépare tout de même, à l'instar de Christophe Schivre. Dès les premières annonces de déconfinement du Premier ministre, le gérant du restaurant La Table de la Chapelle situé rue de Neudorf à Luxembourg, a décidé d'anticiper des «mesures trop drastiques» qui pourraient «plomber la reprise» en créant un espace épicerie, une carte proposant des plats à emporter ou livrés à domicile ou encore en réaménageant la terrasse. Malgré tout, le restaurateur se dit inquiet.
Rassurer les clients
Un sentiment partagé par de nombreux professionnels du secteur, à en croire le directeur général de l'Horesca. Au cœur de leurs préoccupations : la couverture des frais. Car nul doute que la reprise de l'activité se fera en douceur. «Nous redémarrerons à 30, 40 voire 50% tout au plus. Ce sera très bas, mais c'est un début», estime François Koepp. Or, rappelle-t-il, le loyer sera «à 100%, sans parler des frais». Pour lui, l'important consiste donc à «trouver le bon mélange entre santé, sécurité et viabilité des entreprises».
Alors pour faire revenir les consommateurs, la Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers du Luxembourg a mis à disposition des professionnels du secteur un guide de recommandations. Sans oublier le lancement d'un nouveau label baptisé «Safe to serve». Une campagne marketing d'ampleur avec un «gros budget» est également en préparation avec un objectif principal : rassurer les clients. «On veut montrer que le maximum est fait pour leur offrir un bon moment», explique François Koepp.
Car le redémarrage des cafetiers et restaurateurs est indissociable du retour des clients pour le secteur à l'arrêt quasi total depuis la mi-mars. Un mois plus tard, le président de l'Horesca, Alain Rix, alertait déjà sur le fait que près d'une entreprise sur cinq risquait alors de mettre la clé sous la porte. Début juin, cela fera près de deux mois et demi que les portes des cafés et restaurants du pays restent désespérément closes.
Mais de son côté, François Koepp estime en ce début de semaine que la situation sera «sûrement moins grave» qu'initialement prévue même s'il y aura tout de même «certainement un peu de casse». Le directeur de l'Horesca se dit toutefois confiant et, en particulier, «si les futurs instruments d'aides étatiques sont bien orientés». Autrement dit, les conditions de la reprise qu'annoncera le gouvernement seront déterminantes pour un secteur employant près de 20.000 salariés déjà particulièrement touché par la crise.
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