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L'événementiel pas vraiment à la fête
Économie 3 min. 29.05.2020 Cet article est archivé

L'événementiel pas vraiment à la fête

La reprise de l'activité de l'événementiel n'aura pas lieu avant septembre. Au mieux.

L'événementiel pas vraiment à la fête

La reprise de l'activité de l'événementiel n'aura pas lieu avant septembre. Au mieux.
Photo : Sgutterstock
Économie 3 min. 29.05.2020 Cet article est archivé

L'événementiel pas vraiment à la fête

Patrick JACQUEMOT
Patrick JACQUEMOT
A l'arrêt depuis deux mois, et ne percevant pas de reprise avant de longs mois, le secteur de l'événementiel a décidé de se fédérer. LEA entend ainsi défendre les intérêts d'un secteur qui pèse près d'un demi-milliard d'euros dans l'économie luxembourgeoise.

Pas de mariage, pas de salon, pas de congrès, pas d'anniversaire, pas de grands meetings, pas de concert, pas de réception à l'occasion de telle sortie de nouveaux produits, pas de grande rencontre sportive, pas d’événement culturel... Ne cherchez pas: tout ce qui remplissait les plannings de la centaine d'entreprises luxembourgeoises du secteur de l'événementiel a disparu. Autant de rendez-vous et donc de commandes disparus. De quoi plonger dans une crise majeure un secteur qui emploie près de 2.000 salariés en fixe et autant en occasionnel.

Et c'est bien, dans un premier temps, pour se faire entendre des décideurs politiques que la profession a décidé de se rassembler en fédération. Ainsi est née LEA, la Luxembourg Event Association. «Nous étions nombreux dans ce secteur d'activité mais pas unis, constate son premier président Charles Schroeder. Maintenant, nous devons défendre nos intérêts.» Des intérêts qui permettront aussi bien à des traiteurs, éclairagistes, installateurs de mobilier, hôtesses d'accueil, traiteurs, personnels administratifs, serveurs, décorateurs ou autres wedding planners de ne pas venir gonfler les chiffres de l'ADEM d'ici peu. 

Le bureau de LEA (Luxembourg Event Association) se compose de Laure Elsen (Accentaigu), Marc Molitor (Apex), Ghislain Ludwig (FairFair), Patrick Risch (Codex), Rick Hotschnig (De Schnékert Traiteur), Tom Steffen (Steffen Traiteur), Patrick Wittwer (Format), Paul Thyes (Lemon), Netty Thines (Mediation) et du président Charles Schroeder (Partyrent).
Le bureau de LEA (Luxembourg Event Association) se compose de Laure Elsen (Accentaigu), Marc Molitor (Apex), Ghislain Ludwig (FairFair), Patrick Risch (Codex), Rick Hotschnig (De Schnékert Traiteur), Tom Steffen (Steffen Traiteur), Patrick Wittwer (Format), Paul Thyes (Lemon), Netty Thines (Mediation) et du président Charles Schroeder (Partyrent).
Photo : DR

Signe que l'initiative a été prise au sérieux, le ministre des Classes moyennes a déjà reçu LEA pour évoquer les conséquences de la crise. Et preuve que le message est bien passé, quelques jours plus tard alors que le plan de redémarrage de l'économie était dévoilé, le ministre de l'Economie parlait pour la première fois d'une aide pour l'événementiel. Au même titre que l'HORESCA ou le tourisme, c'était plutôt rassurant.»

Et les professionnels du secteur de se satisfaire de la prolongation jusqu'à la fin 2020 du régime de chômage partiel. «Pour notre activité, la reprise sera lente, très lente, pronostique Charles Schroeder. Il n'y aura rien à se mettre sous la dent avant septembre, si ce n'est plus tard.» Le temps que les amoureux veuillent fêter leur union, que les sociétés remisent sur des fêtes pour saluer leurs salariés ou leurs clients, que les institutions reprennent leur rythme de conférences, conférence de presse, que LuxExpo retrouve ses salons, etc. Aussi était-il important de maintenir un revenu aux salariés privés de travail.

Pas toujours se plaindre

Tout comme les représentants de LEA sont satisfaits de la prime de 1.250€ accordée aux employeurs via le Fonds de relance et de solidarité. Coup de pouce auquel auront droit les sociétés travaillant dans l'événementiel, pour six mois, et pour chaque salarié en poste ou 250€ par salarié au chômage partiel d'une entreprise ayant repris son activité mais ayant subi une perte d'au moins 25% de son chiffre d'affaires. 

Mais, optimiste par nature, Charles Schroeder veut penser à demain. Et à l'avenir de sa fédération qui, sous couvert de la Confédération luxembourgeoise du commerce, «n'aura pas vocation à toujours se plaindre». L'idée étant que l'association organise des formations pour ses membres, participe à la promotion de ses acteurs auprès du marché luxembourgeois et se serre toujours les coudes. 

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