L'embellie économique semble se confirmer
L'embellie économique semble se confirmer
Le Luxembourg doit s'attendre à une forte baisse de son PIB (produit intérieur brut) au cours du deuxième trimestre 2020. En cause: les restrictions d'activités décrétées par le gouvernement eu égard à la crise sanitaire. A l'inverse, la levée progressive des restrictions dans des secteurs comme le commerce, la restauration ou le transport aérien est susceptible de redynamiser l'économie du pays. Ainsi, le Statec constate déjà «des signes de reprise au niveau des données mensuelles» dans son bulletin de conjoncture, publié ce mardi.
Et l'Institut national de statistiques de pointer la production industrielle, remontée de +5,7% en mai par rapport à avril. Sans omettre de souligner que cette reprise s'opère évidemment à partir d'un niveau très bas, les mois de mars et avril ayant été le plus impactés par le lockdown économique. Ce regain de dynamisme doit donc «s'apprécier à l'aune d'un niveau anormalement bas précédant cette reprise».
Au niveau du commerce de détail, le volume des ventes a chuté de 9,3% sur les cinq premiers mois de 2020 au Luxembourg par rapport à la même période en 2019. Mais tous les types de commerce n'ont pas été affectés de façon identique. Ainsi, là où les magasins spécialisés dans les équipements, domaines culturels et articles de loisirs ont vu leurs ventes diminuer de 20%, les enseignes généralistes comme les grandes surfaces affichent elles une hausse de l'ordre de 6%. La limitation des flux frontaliers a par ailleurs largement pesé sur les achats de tabac (-7,3%) et de carburant (-16%).
S'agissant du secteur automobile, les immatriculations de voitures particulières accusent un repli de 25% de janvier à juillet par rapport à l'an dernier. C'est surtout de mars à mai (-60% sur un an en moyenne!) que le phénomène s'est avéré le plus prégnant. Logique en pleine fermeture des concessions. Cette baisse n'était plus que de 10% sur un an en juin et 15% en juillet.
Phénomène nouveau, les véhicules 100% électriques représentent 4% des ventes de janvier à juillet 2020, contre 2% en 2019 et 1% en 2018.
En parallèle, l'évolution de l'emploi reste dynamique au Grand-Duché. Pour le mois de juillet en effet, les premières données disponibles témoignent d'une croissance du nombre de personnes employées de l'ordre de 2%, contre 1,4% en moyenne de mars à juin. «Rien d'étonnant à cela, car il faut nécessairement une croissance élevée de l'emploi pour que le chômage puisse baisser», explique le Statec. Qui ajoute qu'«un emploi au Luxembourg concerne tous les habitants de la Grande Région et ne profite pas nécessairement à un chômeur résident luxembourgeois.» Cela témoigne d'«une lente guérison de l'économie.»
Des scores favorables comparés à celui de la zone euro, qui présente une régression moyenne de 2,9% sur un an pour le deuxième trimestre de 2020. Au Luxembourg, la reprise provient principalement des services aux entreprises et de l'Horeca.
Enfin, si l'inflation (hors énergie) est demeurée relativement stable depuis le début de la crise du covid-19, le Statec table sur une accélération à 0,9% en 2020. Puis à 1,3% en 2021 au Luxembourg. Parallèlement, la Commission européenne a anticipé en juillet que l'inflation dans la zone euro accélérerait de 0,3% en 2020 et de 1,1% en 2021.
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