Déjà tendue depuis des mois, la situation entre l'OGBL-SBA de Véronique Eischen et l'Aleba de Laurent Mertz est désormais clarifiée. L'Aleba perd son poids politique.
Moins de deux semaines après avoir reçu le rapport définitif de l'Inspection du travail et des mines, Dan Kersch, ministre du Travail, a tranché le conflit entre syndicats de la Place. Il donne raison à l'OGBL et au LCGB et fait perdre ses pouvoirs au syndicat indépendant.
Moins de deux semaines après avoir reçu le rapport définitif de l'Inspection du travail et des mines, Dan Kersch, ministre du Travail, a tranché le conflit entre syndicats de la Place. Il donne raison à l'OGBL et au LCGB et fait perdre ses pouvoirs au syndicat indépendant.
Dan Kersch (LSAP) a tranché. Le ministre du Travail retire à l'Aleba sa représentativité sectorielle, selon les informations du Luxemburger Wort. Une décision inédite qui a pour conséquence de retirer le poids politique du syndicat aux quelque 10.000 membres actifs sur la Place. La direction du syndicat, ainsi que l'OGBL et le LCGB, en a été informée ce vendredi par courrier et la décision «sera publiée peut-être encore ce vendredi au Journal officiel», confirme le porte-parole du ministère du Travail qui précise que «l'arrêté grand-ducal sera accompagné des éléments justificatifs de cette décision».
Contacté, Laurent Mertz, secrétaire général de l'Aleba, dénonce pour sa part «une décision politique inacceptable» qui aurait pour conséquence «de considérer que le score obtenu par l'Aleba lors des dernières élections sociales vaut moins que ceux obtenus par l'OGBL et le LCGB». Référence aux 49,22% des suffrages obtenus en 2019 par l'Aleba dans le groupe 4, contre 31,58% pour l'OGBL et 19,20% pour le LCGB. Interrogé sur les conséquences concrètes sur les négociations des futures conventions collectives dans le secteur bancaire et dans celui des assurances, le secrétaire général assure «que cela ne change rien pour le moment».
Sauf peut-être de tendre encore un peu plus l'ambiance au sein des réunions de négociations avec l'OGBL et le LCGB, puisque l'Aleba assure qu'il «se donnera tous les moyens de se défendre». Pour Véronique Eischen, membre du bureau exécutif de l'OGBL, à l'initiative de la démarche auprès de Dan Kersch, cette décision «ne constitue pas une victoire, mais confirme simplement les résultats des élections sociales de 2019». Ne souhaitant pas «critiquer quelqu'un qui est déjà à terre», la responsable de l'OGBL-SBA assure qu'elle va «approcher l'Aleba pour tenter de reconstituer le front syndical dans le cadre des négociations des conventions collectives et des plans sociaux en cours».
Et donc que la décision gouvernementale «ne changera rien pour l'heure, puisque l'Aleba fait partie des signataires de la convention collective actuelle». De son côté, Dan Kersch n'était pas joignable ce vendredi matin, puisqu'assistant au conseil de gouvernement qui doit décider notamment des prochaines mesures sanitaires qui seront appliquées au-delà du 14 mars prochain.
Inédite, la décision de Dan Kersch de retirer la représentativité sectorielle de l'Aleba se veut «une application de la loi et certainement pas une décision politique», assure vendredi le ministre du Travail. Car ce dernier redoute déjà les conséquences pour le dialogue social.
Sollicité par l'OGBL et le LCGB, désireux de faire tomber la représentativité sectorielle du principal syndicat de la Place, le ministre du Travail a reçu «cette semaine» le rapport final de l'ITM sur le sujet. Un élément technique qui doit aider à la prise de décision finale, attendue sous peu.
La première réunion officielle de négociations de la future convention collective bancaire organisée ce mercredi s'annonce très tendue. En cause, la bataille engagée entre Aleba et OGBL/LCGB qui pourrait faire des dégâts collatéraux.
La sortie commune de l'OGBL et du LCGB remettant en cause l'accord de principe trouvé sur le renouvellement des conventions collectives de secteur des banques et des assurances n'est pas du goût du principal syndicat de la Place. Qui dénonce, vendredi, «un déballage médiatique».
Dix jours après l'annonce d'un accord de principe entre l'Aleba et les représentants patronaux des banques et des assurances, l'OGBL et le LCGB dénoncent «un cavalier seul» inédit. Le tout, sur fond de remise en question de la représentativité sectorielle.
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