Inquiétudes à Dudelange après la restructuration à Liège
Inquiétudes à Dudelange après la restructuration à Liège
Les grandes manœuvres engagées depuis le printemps 2021 et la faillite du principal bailleur de fonds du groupe Liberty Steel se poursuivent. Et continuent d'avoir des effets en cascade. Dernier exemple en date, l'annonce lundi de la suppression de 153 postes au sein des usines liégeoises du sidérurgiste qui «auront des conséquences à Dudelange», à en croire Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB.
Car si le syndicaliste assure que cette restructuration «était attendue» et résulte «de ce qu'ArcelorMittal avait prévu de faire», elle intervient dans un contexte financier particulièrement compliqué pour le nouvel actionnaire. Au point que la mise en place de ces suppressions de postes en Belgique «risque d'impacter l'approvisionnement de Dudelange», estime Robert Fornieri. Référence directe «au budget conséquent que représente le financement d'une telle restructuration» et «au manque de ressources que cela pourrait engendrer».
Autant d'interrogations qui seront évoquées lundi prochain lors d'une rencontre prévue entre la direction de Liberty Liège-Dudelange et les syndicats. Les représentants des salariés devraient également questionner les dirigeants de l'entreprise quant à la stratégie voulue pour le développement du site luxembourgeois, «qui tourne toujours au ralenti malgré les annonces effectuées au cours de l'été», assure le représentant du syndicat majoritaire dans l'usine. Selon lui, «entre 80 et 90 personnes» se trouvent toujours en chômage partiel, soit «entre 40 et 45% des effectifs globaux», rendant peu probable une véritable reprise de l'activité «avant le mois de novembre».
Selon les annonces réalisées par GFC Alliance, propriétaire de Liberty Steel, le site de Dudelange devrait être alimenté par l'usine de Galati, plus grande aciérie de Roumanie qui a enregistré un bénéfice de 52 millions d'euros au cours du dernier trimestre. A noter enfin que l'Etat assure toujours vouloir soutenir les salariés, notamment en préparant un scénario de reprise par un nouvel acteur économique avec le soutien de la SNCI en cas d'effondrement de Liberty Steel. Contacté mardi, le ministère de l'Economie n'a pas encore été en mesure de faire un commentaire sur l'état d'avancement de ce projet.
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