HSBC veut supprimer 35.000 emplois en trois ans
HSBC veut supprimer 35.000 emplois en trois ans
(JFC, avec l'AFP) - Basé à Londres mais actif à travers le monde et particulièrement en Asie, le groupe, déjà engagé dans un vaste plan de réduction de coûts, prévoit désormais de réduire ses effectifs totaux de pratiquement 15%. «Nous nous attendons à ce que nos effectifs actuels de 235.000 personnes diminuent pour être plus proches de 200.000 employés en 2022», a en effet indiqué le directeur général par intérim Noel Quinn. Lequel n'a pas précisé quelles régions seraient touchées, soulignant simplement que les suppressions seraient importantes au Royaume-Uni. Pour rappel, le groupe avait déjà engagé l'an dernier la suppression de 2% de ses effectifs, soit 4.700 postes.
La banque envisage de sabrer ses coûts de 4,5 milliards de dollars d'ici 2022, tout en prévoyant dans le même temps des coûts de restructuration d'environ 6 milliards. Ces annonces interviennent à l'occasion de la publication mardi d'une chute de 53% de son bénéfice net en 2019, à 5,97 milliards de dollars. «Certains pans de nos activités ne génèrent pas des performances acceptables», commente M. Quinn. Dans le cadre de sa réorganisation, le groupe entend réduire son réseau de branches aux Etats-Unis d'environ 30% avec l'objectif d'y abaisser ses dépenses opérationnelles de 10 à 15%. En Europe (hors du Royaume-Uni), HSBC projette de «réduire ses ventes et activités de marchés, comme ses activités de recherche».
A l'heure actuelle, il est difficile de mesurer l'impact de cette décision sur le Luxembourg. Tant l'Aleba, le syndicat des banques que l'OGBL avouent ne disposer «d'aucune information» concernant l'implantation de la banque à Luxembourg, qui emploie entre 400 et 500 personnes réparties sur deux entités. Les syndicats rappellent qu'un «plan social avait eu lieu en juin 2019», provoquant «la suppression de 32 postes» au Grand-Duché. Quant à l'ABBL, elle assure qu'elle «ne peut pas se prononcer sur les politiques ou stratégies de ses membres.»
Dans un secteur déjà largement fragilisé par les plans sociaux, les fermetures d'agences, les fusions et les délocalisations, la nouvelle n'a pas de quoi rassurer sur la Place financière luxembourgeoise.
