Franz Fayot pousse à l'investissement
Franz Fayot pousse à l'investissement
«Nos bases sont saines, notre socle économique solide et la stratégie de sortie de crise du gouvernement fiable.» Voilà une leçon de positivisme signée Franz Fayot. Alors que l'Etat a choisi de débloquer près de 800 millions d'euros pour relancer l'activité nationale, le ministre de l'Economie veut croire en des jours meilleurs. «Et veut surtout le faire croire aux entrepreneurs : 1970-80, la crise sidérurgique, 2008-12 la crise financière: le Luxembourg a toujours su trouver de nouvelles voies pour se relancer.»
Voilà pour l'intention, place à la méthode. Essentiellement, le plan "Nouveau démarrage Luxembourg" passera par des encouragements à investir pour les entreprises. PME ou grandes firmes pourraient ainsi bénéficier de soutiens pouvant aller jusqu'à 800.000 euros. «Nous soutiendrons à 50% les investissements pour l'innovation, la digitalisation des processus, les nouvelles organisations, les initiatives allant dans le sens de l'économie circulaire», avance aussi le ministre.
Même taux d'aides à prévoir pour les patrons qui voudraient améliorer l'efficacité énergétique des installations ou agir en faveur de la réduction d'émissions polluantes. Qui voudra investir dans de nouveaux équipements pour revoir sa ligne de production pourra encore venir toquer à la porte du ministère de l'Economie. Une enveloppe remplie de subventionnements (allant de 20 à 30% de la dépense selon la taille de l'entreprise) pourra être sollicitée.
Au total, rien que sur ces trois dispositifs, Franz Fayot dispose de 30 millions d'euros de levier financier. Et le ministre socialiste de rappeler : «L'Etat a fait le choix de ne pas réduire les investissements publics (et même de les augmenter); les entreprises doivent suivre cet exemple. Je comprends qu'en période d'incertitude, elles hésitent mais il ne faut pas qu'elles restent assises sur leurs liquidités». Cela vaut pour aujourd'hui, et cela vaudra jusqu'au 1er décembre. Tout projet d'investissement présenté pouvant bénéficier -si recevable- de l'appui gouvernemental.
Objectif de relance
Avec Luxinnovation, dès la semaine prochaine, le gouvernement présentera aussi un programme d'accompagnement des entreprises, petites ou grandes. Il s'agira d'étudier avec les uns et les autres l'état actuel et à venir de la société, analyser ses marchés et donc les possibles pistes de restructuration. De quoi assurer un objectif de relance soigneusement réfléchi. «Là encore le ministère de l'Economie prendra en charge la moitié de la dépense.»
Reste qu'aides ou pas, immanquablement certaines entreprises laisseront des plumes dans cette crise. Si pour l'heure, nulle faillite n'a encore été enregistrée (les services étant restés fermés pendant le confinement), des fermetures sont à redouter, ne cache pas le ministre. Il l'avait déjà maladroitement fait savoir au début de l'épidémie, cette fois, le remplaçant d'Etienne Schneider l'annonce avec plus de tact. Préférant se réjouir des dispositifs prolongés de chômage partiel, du soutien apporté à la relance des commerces ou de la limitation des licenciements imposée dans certains cas par l'Etat.
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