Delphi supprime 250 emplois à Bascharage
Delphi supprime 250 emplois à Bascharage
(pj avec Julie Edde) La semaine dernière, Mahle annonçait la fermeture de son centre Recherche et Développement à Foetz. Ce jeudi, c'est au tour de l'équipementier Delphi Technologies de dévoiler un plan de réorganisation qui supprimera 250 emplois de son usine luxembourgeoise. Le plan, prévu sur deux ans, a été annoncé aux employés du site de Bascharage.
Les divisions concernées seront l'unité d'injection de carburant («Fuel Injection System») et la division composantes (PTP). Leurs missions devraient être délocalisées vers d’autres sites, notamment celui de Blois, en France. Les activités liées à l'électronique («Electronics and Electrification») devraient elles rester en place. Cette unité électronique est le secteur d'activité qui soutient la transition de l'industriel vers des produits en lien avec le marché des véhicules électriques.
Pile pour les 50 ans
Mais pas de quoi rassurer les personnels de l'entreprise qui ont appris à se méfier des intentions de leur maison-mère. Après tout, le dernier plan social ne remonte qu'à 2017 et, cette fois, c'est tout de même la moitié de l'effectif qui est appelée à disparaître à l'horizon 2021. Ironie du sort, à cette date, l'entreprise aurait dû fêter ses 50 ans de présence au Grand-Duché.
«Nous avons annoncé ce matin le plan de restructuration qui est en ligne avec nos résultats et nos bénéfices sur différents marchés», a déclaré Anna Mitchell, porte-parole de la société au Luxembourg Times. «Nous sommes en train de consulter les différents employés concernés.»
Eviter les licenciements secs
L’OGBL, seul syndicat signataire de la convention collective de travail du groupe Delphi, s'est dit «choqué par cette annonce de réduction massive du nombre d’emplois». Car en plus des 250 emplois directs perdus, il convient d'ajouter plusieurs dizaines d'emplois indirects impactés, compris des sous-traitants en place dans l'usine même, et autres fournisseurs externes.
Afin d'éviter tout licenciement sec, l’OGBL plaide «pour que tous les moyens légaux à disposition (reconversions, transferts, préretraites…) soient pleinement utilisés».
