Débat autour des congés légaux sur la Place
Débat autour des congés légaux sur la Place
Votée à l'unanimité mercredi dernier, la loi instaurant le 9 mai comme jour férié et un 26e jour de congé légal dès 2019 pose déjà question. Non pas tant sur son principe que sur son application concrète. Les premiers à dégainer ne sont autres que l'ABBL et l'ACA, organismes représentant le patronat dans le secteur bancaire et dans celui des assurances.
Dans un communiqué publié mardi, tous deux pointent du doigt les conséquences du texte qui «impacte également les secteurs régis par une convention collective de travail sectorielle et ayant plus de 25 jours de congé légaux». Autrement dit, selon l'ABBL et l'ACA, la loi s'appliquera bel et bien aux salariés qui bénéficient d'un nombre de jours de congé supérieur au minimum légal.
Application de la «politique de l'arrosoir»
Dont ceux de la Place qui bénéficient, en plus du seuil des 26 jours de différents ajouts historiques. Que ce soit les «jours de repos», les «jours fériés» spécifiques aux banques ou aux assurances ou la reconnaissance de l'ancienneté. Ce qui porte le total selon l'ABBL et l'ACA, en fonction de l'âge des salariés, à un ensemble compris entre 36 et 38,5 jours par an.
Un résultat qualifié par les organisations patronales de «politique de l'arrosoir» qui irait à la fois «contre ce qui avait été annoncé dans l'accord de coalition» et «les déclarations publiques de plusieurs membres du gouvernement». L'ABBL et l'ACA assurent ainsi regretter «qu'une mesure sociale censée régler les situations moins avantageuses soit ainsi élargie (...) à tous les secteurs économiques».
Rappel historique
De son côté, l'Aleba, principal syndicat du secteur financier, s'était réjoui, la semaine dernière, du vote à la Chambre et indiquait que le 26e jour de congé «est également dû aux salariés des banques et des compagnies d'assurance».
Sur les jours supplémentaires en vigueur, le syndicat rappelait qu'ils résultaient «d'une part d'une compensation historique d'anciens jours fermés fixes» et «d'autre part une compensation octroyée par les associations patronales en échange du maintien d'un temps de travail de 40 heures par semaine, alors que les syndicats souhaitaient un temps de travail hebdomadaire inférieur».
