De l'écoute (et des millions) pour les bars-restaurants
De l'écoute (et des millions) pour les bars-restaurants
Après une année 2020 où bars et restaurants ont pu fonctionner un tiers du temps, 2021 a démarré sous de sombres perspectives. Voilà le secteur Horesca toujours contraint de rester rideau baissé jusqu'à la fin janvier, minimum. Une énième prolongation qui serre un peu plus la corde qui pend au cou de la profession. Et la pression monte de plus en plus dans le secteur. Protestations, manifestations, appels à la rescousse (en vain) auprès du Premier ministre.
Et si le gouvernement est montré du doigt par des patrons d'établissement pressés de servir à nouveau leurs clients, Xavier Bettel, Dan Kersch et Lex Delles sont venus rappeler dans une réponse parlementaire, mardi, que l'Etat était loin d'abandonner ces professionnels. Avec ce premier chiffre indiqué : «Environ 65 millions d'euros d'aides ont déjà été versés au secteur Horeca par la direction des Classes moyennes».
L'effort, les trois ministres (d'Etat, du Travail et des Classes moyennes) rappellent qu'il a aussi porté sur l'accès aux mesures de chômage partiel pour les employés du secteur. Et là encore, l'aide n'est pas mince. Il est question de plus de 131 millions d'euros versés à ce titre. «Au 15 janvier, environ 1.839 employeurs de l'Horeca avaient introduit une demande de subvention.« Résultat, depuis mars, 18.010 salariés ont pu toucher 80% de leur rémunération via les subsides de l'Etat.
Dans la réponse adressée aux députés Marc Spautz et Laurent Mosar, il est aussi question des avances remboursables octroyées dans le cadre du Fonds pour l'emploi. 19 millions ont bien été accordés, et jusqu'à présent seulement 15% des sociétés concernées (soit 239 enseignes) n'ont pas encore réussi à redonner la totalité de l'enveloppe versée.
Et même si pour l'heure, ni les représentants de l'Horesca, ni l'asbl «Don't forget us» n'ont réussi à obtenir de rencontre avec le Premier ministre, le gouvernement estime être «en échange constant et étroit» avec la profession. Quatre rencontres ont ainsi pu avoir lieu, entre le 7 et le 15 janvier par exemple.
Avec cette conclusion servie comme un dessert qui donne le sourire même après un menu un peu amer et une addition trop salée : «si nécessaire des mesures de soutien supplémentaires seront mises en place».
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