Construire coûte 9% de plus qu'il y a un an
Construire coûte 9% de plus qu'il y a un an
Bâtir coûte de plus en plus cher. Mais cela n'est pas seulement de la ''faute'' à la flambée des prix de l'immobilier ou à la faible disponibilité sur le marché de terrains pour accueillir des projets d'habitat. Depuis quelques mois, promoteurs et particuliers sont aussi confrontés à la montée systématique des tarifs pratiqués par entreprises ou artisans du secteur du bâtiment. Il est vrai qu'entre pénurie de matériaux pour les uns, inflation pour les autres, et hausse de la masse salariale (en lien avec le récent déclenchement de l'index) : les conditions ne se montrent guère favorables à voir décroître les tarifs pratiqués par les différents corps de métiers.
Selon le STATEC, sur un an, l'indice des prix de la construction (matériaux + main-d’œuvre) aurait ainsi grimpé de plusieurs étages au cours de la dernière période étudiée (avril-octobre 2021) : +4,9% en un semestre. Voire pris l'ascenseur sur un an : +9,1% en douze mois.
La montée des coûts la plus significative revient à tout ce qui est relatif à la charpente. Dans le domaine, l'addition à supporter par les clients a ainsi progressé de plus d'un quart (+29%). Ce que les analystes mettent sur le compte de «la montée en flèche des prix du bois» à l'heure de la reprise mondiale de l'activité économique.
C'est d'ailleurs tout ce qui concerne l'édification des toitures qui paye la note de la rareté en matières premières (+15% en moyenne). Bois et zinc sont ainsi devenus bien plus précieux qu'avant la crise. Résultat : charpentiers, zingueurs mais aussi couvreurs ont révisé leurs tarifs. Et pas vers le bas... Plus 29% pour les premiers, +10,8% pour les seconds, +10,7% pour les troisièmes, a calculé le Statec entre fin 2020 et fin 2021.
Cette tendance proche ou légèrement au-delà des 10% d'augmentation des coûts, on la retrouve aussi pour les activités du gros oeuvre, des menuiseries extérieures et intérieures (portes et fenêtres), des revêtements de sol (parquet notamment).
Au final, ce sont les travaux de carrelage qui ont le moins été aspirés vers des étages supérieurs. Avec une hausse ''limitée'' à +4,4% en un an (mais plus +3,2% sur le dernier semestre). Les plâtriers, peintres et spécialistes du terrassement étant eux aussi moins sujets à une surenchère dans leurs devis et factures.
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