18 mois après les élections sociales, la question de la représentativité sectorielle de l'Aleba revient sur le devant de la scène.
Photo: Pierre Matgé/archive
La sortie commune de l'OGBL et du LCGB remettant en cause l'accord de principe trouvé sur le renouvellement des conventions collectives de secteur des banques et des assurances n'est pas du goût du principal syndicat de la Place. Qui dénonce, vendredi, «un déballage médiatique».
La sortie commune de l'OGBL et du LCGB remettant en cause l'accord de principe trouvé sur le renouvellement des conventions collectives de secteur des banques et des assurances n'est pas du goût du principal syndicat de la Place. Qui dénonce, vendredi, «un déballage médiatique».
Réponse du berger à la bergère. Au lendemain de la charge frontale de l'OGBL et du LCGB contre l'Aleba, le principal syndicat de la Place donne sa version officielle d'un conflit inédit. Réfutant fermement les accusations émises selon lesquelles il ferait «cavalier seul», le comité exécutif de l'Aleba rappelle vendredi que «seul un accord de principe a été identifié, après échanges d'idées» avec les représentants de l'ABBL et de l'ACA.
Comprenez qu'aucun accord quant au renouvellement des conventions collectives des banques d'un côté et des assurances de l'autre n'a été signé. Les convergences trouvées entre les organisations patronales et l'Aleba viseraient «à sécuriser tous les salariés» dans une «conjoncture compliquée», marquée notamment par la reprise des réductions d'effectifs dans le secteur bancaire au niveau international.
Si le ton général du communiqué rédigé par les instances dirigeantes de l'Aleba semble montrer une volonté de ne pas envenimer la situation, le texte dénonce toutefois le «déballage médiatique» orchestré par l'OGBL et le LCGB. Contrairement aux propos tenus la veille, pas un mot n'évoque les suspicions autour d'une possible remise en question de la représentativité sectorielle de l'Aleba, maintenu après les élections sociales de mars 2019 malgré un score inférieur aux 50% nécessaires.
Car derrière la bataille autour des futures conventions collectives de la Place se joue aussi une lutte syndicale, dans un contexte social marqué par les conséquences de la crise sanitaire. Jeudi soir, Laurent Mertz, secrétaire général de l'Aleba, voyait dans le front commun des deux syndicats à la représentativité nationale «une tentative de faire glisser le débat sur le terrain politique et non plus social». De leur côté, ni l'ABBL, ni l'ACA n'ont officiellement communiqué sur l'accord de principe trouvé, se contentant pour le moment d'observer la situation...
Moins de deux semaines après avoir reçu le rapport définitif de l'Inspection du travail et des mines, Dan Kersch, ministre du Travail, a tranché le conflit entre syndicats de la Place. Il donne raison à l'OGBL et au LCGB et fait perdre ses pouvoirs au syndicat indépendant.
Sollicité par l'OGBL et le LCGB, désireux de faire tomber la représentativité sectorielle du principal syndicat de la Place, le ministre du Travail a reçu «cette semaine» le rapport final de l'ITM sur le sujet. Un élément technique qui doit aider à la prise de décision finale, attendue sous peu.
Si 2020 apparaît comme une parenthèse, 2021 s'annonce comme une année mouvementée dans le secteur bancaire. Preuve en est les mouvements entamés au niveau mondial et européen des principaux acteurs. Le Luxembourg ne devrait pas échapper à la tendance.
Dix jours après l'annonce d'un accord de principe entre l'Aleba et les représentants patronaux des banques et des assurances, l'OGBL et le LCGB dénoncent «un cavalier seul» inédit. Le tout, sur fond de remise en question de la représentativité sectorielle.
L'OGBL veut devenir le syndicat numéro 1 dans le secteur financier tandis que l'Aleba souhaite conserver sa majorité dans le groupe des services et intermédiation financiers.
La Banque centrale européenne ne s'est pas laissé effaroucher par le risque d'une nouvelle crise bancaire et a tranché jeudi pour un nouveau relèvement des taux d'un demi-point afin de combattre l'inflation.
Le Premier ministre a des nouvelles décevantes concernant le projet de centre de données Google à Bissen. Mais le sujet n'est pas encore totalement clos.
Perçu comme le maillon faible du secteur bancaire en Suisse, l'établissement a vu le cours de son action perdre jusqu'à 30% pour toucher un nouveau plancher historique à 1,55 franc suisse.
L'association des banques luxembourgeoises et la CSSF se montrent plutôt rassurantes. Elles parlent d'un «faible risque de contagion» pour le secteur bancaire luxembourgeois, alors que deux banques américaines ont fait faillite.
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