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Au tour de l'Aleba de monter au créneau
Économie 20.11.2020 Cet article est archivé

Au tour de l'Aleba de monter au créneau

18 mois après les élections sociales, la question de la représentativité sectorielle de l'Aleba revient sur le devant de la scène.

Au tour de l'Aleba de monter au créneau

18 mois après les élections sociales, la question de la représentativité sectorielle de l'Aleba revient sur le devant de la scène.
Photo: Pierre Matgé/archive
Économie 20.11.2020 Cet article est archivé

Au tour de l'Aleba de monter au créneau

Jean-Michel HENNEBERT
Jean-Michel HENNEBERT
La sortie commune de l'OGBL et du LCGB remettant en cause l'accord de principe trouvé sur le renouvellement des conventions collectives de secteur des banques et des assurances n'est pas du goût du principal syndicat de la Place. Qui dénonce, vendredi, «un déballage médiatique».

Réponse du berger à la bergère. Au lendemain de la charge frontale de l'OGBL et du LCGB contre l'Aleba, le principal syndicat de la Place donne sa version officielle d'un conflit inédit. Réfutant fermement les accusations émises selon lesquelles il ferait «cavalier seul», le comité exécutif de l'Aleba rappelle vendredi que «seul un accord de principe a été identifié, après échanges d'idées» avec les représentants de l'ABBL et de l'ACA.


Le front syndical sur la Place vole en éclats
Dix jours après l'annonce d'un accord de principe entre l'Aleba et les représentants patronaux des banques et des assurances, l'OGBL et le LCGB dénoncent «un cavalier seul» inédit. Le tout, sur fond de remise en question de la représentativité sectorielle.

Comprenez qu'aucun accord quant au renouvellement des conventions collectives des banques d'un côté et des assurances de l'autre n'a été signé. Les convergences trouvées entre les organisations patronales et l'Aleba viseraient «à sécuriser tous les salariés» dans une «conjoncture compliquée», marquée notamment par la reprise des réductions d'effectifs dans le secteur bancaire au niveau international.

Si le ton général du communiqué rédigé par les instances dirigeantes de l'Aleba semble montrer une volonté de ne pas envenimer la situation, le texte dénonce toutefois le «déballage médiatique» orchestré par l'OGBL et le LCGB. Contrairement aux propos tenus la veille, pas un mot n'évoque les suspicions autour d'une possible remise en question de la représentativité sectorielle de l'Aleba, maintenu après les élections sociales de mars 2019 malgré un score inférieur aux 50% nécessaires.


L'Aleba garde la représentativité sectorielle
Le syndicat de l'avenue Monterey a eu une entrevue avec le ministre du Travail ce matin à ce sujet.

Car derrière la bataille autour des futures conventions collectives de la Place se joue aussi une lutte syndicale, dans un contexte social marqué par les conséquences de la crise sanitaire. Jeudi soir, Laurent Mertz, secrétaire général de l'Aleba, voyait dans le front commun des deux syndicats à la représentativité nationale «une tentative de faire glisser le débat sur le terrain politique et non plus social». De leur côté, ni l'ABBL, ni l'ACA n'ont officiellement communiqué sur l'accord de principe trouvé, se contentant pour le moment d'observer la situation...

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