Amazon fête ses 25 ans
Amazon fête ses 25 ans
(jt/dpa/sw) - L'histoire d'Amazon prend son départ dans un garage à Seattle. A 30 ans, alors que Jeff Bezos poursuit une belle carrière à Wall Street, il décide de tout plaquer pour se consacrer à sa passion: Internet. Le 5 juillet 1994, Jeff et son épouse, MacKenzie Bezos mettent au point une librairie en ligne, baptisée Cadabra.
Rapidement, la société est nommée Amazon et après une période de démarrage difficile, le premier livre est vendu à un client externe le 16 juillet 1995: un tome de 500 pages, sur la réflexion. Aujourd'hui, une copie est exposée à l'entrée du bâtiment principal d'Amazon à Seattle.
Ce qui a commencé avec des livres finit par évoluer au fil des ans pour devenir le plus grand magasin Internet au monde. La devise de la société? Etre «l'entreprise la plus orientée client au monde, où les gens peuvent trouver tout ce qu'ils veulent acheter sur Internet».
Sur le marché boursier, après avoir accumulé des chiffres négatifs, Amazon finit par réaliser des bénéfices fiables et devient le favori de Wall Street. En septembre dernier, elle devient même la deuxième société, après Apple, à franchir le cap magique du billion de dollars en valeur boursière.
Bezos, l'homme le plus riche du monde
Pour le fondateur d'Amazon, M. Bezos, l'assaut des investisseurs sur son entreprise est également payant sur le plan personnel, puisqu'il est le principal actionnaire. Pendant des années, l'homme de 55 ans a dominé la liste des riches.
Selon Bloomberg, ses actifs s'élèvent actuellement à environ 120 milliards de dollars. Malgré un divorce coûteux avec MacKenzie, il est resté la personne la plus riche du monde.
Amazon et le Luxembourg
Amazon s'installe au Grand-Duché en 2003, sur le boulevard Royal, dans la capitale. L'entreprise avait déjà à cette époque une forte emprise sur le marché mondial du commerce électronique. Les consommateurs européens ont d'abord utilisé le site pour acheter principalement des livres, films ou CD: aujourd'hui, ils ont accès à plus de 100 millions de produits dans 35 catégories.
Difficile de savoir que les Américains se trouvaient à Luxembourg; seule une petite boîte aux lettres discrète révélait leur présence sur le boulevard, avant de déménager dans la rue Plaetis. La première succursale luxembourgeoise du groupe ne compte que deux employés au cours de sa première année d'existence.
Une fiscalité trop avantageuse
Pour la coalition CSV-LSAP alors dirigée par Jean-Claude Juncker, l'arrivée du poids lourd américain était un «cadeau de Noël tardif», comme l'écrivait le Luxemburger Wort fin décembre 2004.
Rapidement, d'autres poids lourds de l'industrie s'installent au Luxembourg - qui applique le taux de TVA le plus bas de l'UE au commerce électronique (15%) - : iTunes ou encore Ebay vont ainsi s'installer aux côtés d'Amazon.
Mais la fiscalité rattrape très vite le géant de l'Internet. En 2014, la Commission européenne s'en mêle et veut vérifier si l'impôt sur les sociétés qui est appliqué à Amazon est bien conforme aux règles européennes en matière de concurrence. En 2017, elle conclut que le Luxembourg a bien accordé des allègements fiscaux illégaux d'environ 250 millions d'euros à l'entreprise.
Le pays a rejeté cette accusation et fait appel de la décision de Bruxelles début 2018: mais ces procédures sont longues et l'appel n'a toujours pas été entendu par la Cour de justice des Communautés européennes.
Pendant ce temps, le quart de milliard d'euros qu'Amazon devrait rembourser reste figé. L'environnement fiscal a peut-être changé, mais Amazon dépend toujours du Grand-Duché.
A l'heure actuelle, et selon les dernières données du Statec, l'entreprise américaine compte 2.300 employés dans le pays et se classe en 12e position des employeurs les plus importants.
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