31.342 salariés en chômage partiel en mai
31.342 salariés en chômage partiel en mai
Alors que les modalités actuelles du chômage partiel devront être redéfinies pour le second semestre 2021, l'outil reste encore nécessaire à nombre de sociétés pour passer le creux de la crise. En témoignent les derniers chiffres du Comité de conjoncture qui, pour le mois de mai, a accédé favorablement à la demande de pouvoir bénéficier de l'avance des salaires par l'Etat à 4.029 entreprises luxembourgeoises. Elles étaient 4.277 en avril.
Voilà donc préservés 80% des revenus de quelque 31.342 équivalents temps plein pour mai. Dans un contexte où les faillites et surtout les liquidations judiciaires commencent à prendre de l'ampleur, le parachute social n'en devient que plus appréciable. D'autres n'auront d'ailleurs pas cette chance puisque, le mois prochain, 27 entreprises ont été autorisées à mettre en œuvre un plan de maintien dans l’emploi (ou de redressement) et deux autres des plans de maintien dans l’emploi sectoriel.
Mais, plus symptomatique du visage actuel de la crise, le Comité de conjoncture envisage d'étendre le dispositif à une situation exceptionnelle. En effet, si le secteur de la construction avait été jusque-là relativement épargné par l'impact de la crise, voilà qu'il est frappé de plein fouet par la montée des prix des matières premières ou leur raréfaction sur le marché. Privées de matériaux, point de construction et certaines sociétés se retrouvent aujourd'hui en grande difficulté.
A titre exceptionnel
Aussi, les partenaires sociaux ont-ils demandé au gouvernement d'admettre «pour la deuxième moitié du mois de mai et pour le mois de juin», ces entreprises à pouvoir demander un placement sous le régime de chômage partiel. Elles devront alors impérativement s'engager alors sur trois points pour bénéficier de cette aide. Primo, ne pas procéder à des licenciements économiques. Secundo, ne pas dépasser 10% du total des heures de travail normales de l’entreprise en matière de chômage partiel. Tertio, présenter au Comité de conjoncture un certificat signé du fournisseur par lequel celui-ci déclare, documente et justifie son impossibilité de fournir du matériel.
A titre exceptionnel donc, et pour six semaines dans un premier temps, voilà les entreprises de la construction invitées à déposer leurs demandes. Le délai d'admission, pour elles, a été repoussé au dimanche 9 mai pour une prise en compte dès la mi-mai.
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