«Stéphane Bern est d'un calme incroyable»
«Stéphane Bern est d'un calme incroyable»
En charge de la coordination du nouveau livre de Stéphane Bern sur le grand-duc Jean (paru aux Editions Saint-Paul), Anne Fourney l'a accompagné mercredi lors de sa journée «dédicaces» au Luxembourg. Visite à Fischbach, déjeuner chez Namur, sollicitations tous azimuts, l'homme «reste toujours calme, accessible».
Cinquante ans, jour pour jour, après l'abdication de la grande-duchesse Charlotte en faveur de son fils le grand-duc Jean (c'était le 12 novembre 1964), Stéphane Bern, le célèbre chroniqueur et animateur d'émissions de télévision, spécialiste des familles royales, était au Luxembourg mercredi pour rencontrer "Jean de Luxembourg" au château de Fischbach. Le héros de la biographie que Stéphane Bern a signée aux Editions Saint-Paul et dont il est venu faire la promotion, mercredi. Deux jours avant son propre anniversaire.
«Cette année, je l'aurais vu trois fois. En avril, pour le plan final de Secrets d'histoire. En juin à Ouistreham sur une plage en Normandie et aujourd'hui», raconte posément Stéphane Bern sous l'oeil attentif d'Anne Fourney, alors que des dizaines de curieux s'impatientent dans la file chez Saint-Paul pour obtenir un mot de Bern.
Il confie: «Au printemps, j'ai offert au grand-duc Jean la collection complète de Secrets d'histoire et il m'a dit: "Je ne regarde que ça!" Il me parle de tous, sauf de celui consacré à la grande-duchesse Charlotte... C'est de la grande pudeur», estime Stéphane Bern qui décrit le souverain comme "un homme charmant" et un "grand seigneur".
De sa rencontre avec le grand-duc Jean, auquel il a personnellement remis un exemplaire unique relié en cuir, mercredi matin au château de Fischbach, il conserve cette anecdote: «Au moment de la photo, cet homme de 93 ans a posé sa canne, écarté sa chaise, en disant: "On se tient debout!" Les vrais héros sont modestes», conclut Bern.
Lui-même est, selon l'avis d'Anne Fourney, «quelqu'un de simple et de très gentil". Elle en a encore fait l'expérience mercredi à une table chez Namur à la Belle Etoile où tous deux ont déjeuné, le plus simplement du monde. Au menu: omelette-salade. «Vient le moment où une dame le reconnaît. Elle est visiblement émue. Il se lève de table et va lui serrer la main. Spontanément».
Pour l'avoir «vécu», le plus clair du temps à distance, lors de cette aventure qu'était l'écriture de la fameuse biographie, Anne Fourney sait que «c'est un grand, grand travailleur. Il travaille sept jours sur sept. Il a même achevé le livre pendant ses vacances d'été en me disant: "Pour moi, ce n'est pas du travail". Je sais que c'est un projet qui lui tenait vraiment à cœur».
Ce qui a frappé Anne Fourney lors de cette rencontre «c'est son calme. Il est d'un calme, en toutes circonstances, je ne sais pas comment il fait...Toujours est-il que c'est apaisant de travailler avec quelqu'un comme lui".
Alors comment fait-il pour rester toujours ainsi maître de soi malgré toutes les sollicitations publiques? «Je fais en sorte que ce qui bout à l'intérieur ne sorte pas! Mais rassurez-vous, parfois la cocotte-minute explose comme chez tout le monde!», sourit chaleureusement Stéphane Bern.
Avant d'expliquer plus avant: «J'ai la chance de faire un métier qui me passionne et je prends beaucoup de plaisir dans ce que je fais. Et puis l'humour, l'autodérision et la distance permettent de relativiser».
Maurice Fick
