Rendez-vous à la «Luxembourg Art Week»
Rendez-vous à la «Luxembourg Art Week»
par Thierry Hick
A quelques heures du coup d'envoi de la «Luxembourg Art Week», les perceuses, visseuses et autres machines tournaient à plein régime jeudi matin au Hall Victor Hugo du Limpertsberg. Même les bouteilles de vin pour le vernissage de vendredi soir sont alignées. Une course contre la montre pour les galeristes et les monteurs.
Pas de quoi perturber André Simoncelli, assis à une table sur son stand, pratiquement prêt pour le grand jour.
«Ma présence ici s'apparente à un principe de solidarité envers les galeries luxembourgeoises et étrangères. J'aime cette gentille confrontation qui y règne», note le galeriste qui présente ses poulains fétiches.
Parmi eux, le Chinois Gao Xingjian et le Sud-Coréen Moon-Pil Shim. «Avec eux, je réalise sur quelques mètres carrés seulement le grand écart entre deux cultures et deux générations. C'est ce que je qualifie de noblesse de la création artistique.»
Mélange des genres
«Chaque galeriste affiche ses spécificités. Ensuite, la scène artistique est marquée par de nombreuses tendances et orientations. Ces deux aspects font que le mélange que nous présentons ici n'est certainement pas fortuit», indique Alex Reding, lui aussi galeriste mais avant tout créateur de la «Luxembourg Art Week», qui en est à sa troisième édition.
«Ce rendez-vous n'est pas qu'une simple foire d'art, c'est bien davantage. C'est avant tout le point de rencontre de tout un secteur.»
Une nouveauté est à noter cette année: la partie «Take Off» est rapatriée à l'intérieur du Hall Victor Hugo. L'installation dans une tente à l'extérieur avait largement été critiquée.
Ce volet de la «Luxembourg Art Week» est réservé aux galeries émergentes, jeunes artistes et associations spontanées. «Un artiste ne doit donc plus forcément être représenté par une galerie pour venir chez nous», se félicite Alex Reding.
La section «Positions» est quant à elle réservée aux galeries établies. Sur plus d'une centaine de candidates, 40 ont été retenues, parmi elles un tiers du Grand-Duché.
«Les deux premières années, il nous fallait lutter pour attirer des intéressés, l'appel à candidatures de cette année a connu un réel succès, l'année prochaine nous allons instaurer un comité de sélection», précise l'organisateur, qui cette année a réussi à attirer quelques belles pointures internationales.
Le Salon du CAL est de la fête
Comme l'année passée, le Salon du Cercle artistique du Luxembourg (CAL) sera intégré dans la «Luxembourg Art Week». Par manque de place, le traditionnel Salon devra cependant s'expatrier au Tramsschapp tout proche.
«Bien sûr, on aurait aimé rester au Victor Hugo», regrette Marc Hostert, président du CAL. «Cependant, faire partie de la ,Luxembourg Art Week‘ nous confère une très grande visibilité, non seulement auprès du public, mais aussi auprès des galeries étrangères à qui nous pouvons présenter nos artistes».
Le déménagement au Tramsschapp a un avantage: le Salon ouvrira ses portes jusqu'au 12 novembre, alors que la «Luxembourg Art Week» se terminera le 5 novembre, les locaux devant être libérés pour le Bazar de la Croix-Rouge. Plus de 120 candidats ont postulé cette année pour faire partie de la sélection du CAL, 42 ont été retenus.
«Vu la croissance de demandes, la sélection devient de plus en plus rude», constate Marc Hostert. Liliane Peiffer, la secrétaire générale du CAL note que «l'âge des artistes retenus baisse» mais aussi que «la figuration recule au profit de la photographie».
«Le but du salon reste avant tout de présenter un large échantillon de la scène nationale et la promotion des artistes du pays», rappelle le président. Le CAL va remettre ce soir son prix «Révélations».
Cinq candidats sont en lice: Chiara Dalhem, Tom Faber, Sandra Lieners, Pol Summer et Nina Tomàs. La «Luxembourg Art Week» sera rapidement suivie d'une autre foire artistique «Luxembourg Art Fair», qui aura lieu à la fin du mois à la LuxExpo.
Une proximité de date, une confusion possible de nom qui ne semble pas faire le bonheur d'Alex Reding. «Pas réellement une concurrence pour nous», insiste l'organisateur, visiblement «not amused». Marc Hostert déplore cette situation. A long terme, «un rapprochement» s'impose entre tous ceux qui transmettent les Arts.
«Luxembourg Art Week», Hall Victor Hugo. Ouverture vendredi 3 de 11 à 21 h., samedi 4 de 11 à 19.30 h, dimanche 5 novembre de 11 à 18 h, entrée libre.
Salon du CAL, Tramsschapp: samedi 4 de 11 à 19.30 h, dimanche 5 de 11 à 19.30 h, du lundi 6 au vendredi 10 de 14 à 18 h, le samedi 11 et dimanche 12 novembre de 11 à 18 h.
Informations et programme complet sur: www.luxembourgartweek.lu
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