Quand plage rime avec garage
Quand plage rime avec garage
C'est l’histoire de deux familles sans dénominateur commun qui se rassemblent l'espace d'une soirée. La cohabitation peut parfois paraître étrange, mais cette dissonance ne fait qu'enrichir ces moments. Les sessions de la Rockhal ont repris le rythme ce mercredi avec une petite nouveauté au programme: la présence de public.
On ne s'est pas bousculé au floor de la salle eschoise mais les proches n'auraient manqué pour rien au monde l'opportunité qui se présente. Un enregistrement aux petits oignons et du matériel exploitable pour promouvoir le groupe un peu partout au pays.
Office of Weird a essuyé les plâtres. Sans fioriture. «On fait du rock sale et on le revendique», lâchait le charismatique leader Miguel. «Je suis un guitariste, mais pour les besoins du groupe, je joue de la basse.» Avec une énergie folle. Ce Maltais a la «gueule» de l'emploi. Il conduit ce trio formé juste avant la pandémie et qui est donc resté dans les starting-blocks avant de pouvoir déployer son arsenal une fois les gens de retour dans les salles.
Derrière ses fûts, Uno l'accompagne au chant alors que Mitch, mi-luxembourgeois, mi-philippin, assure les parties guitare. On est en plein dans le post-punk, avec des morceaux remplis de distorsions comme l'excellent «Regression» qui rappelle l'heure de gloire de Sonic Youth. Le shoegazing n'est jamais loin non plus. On pense à A Place to Bury Strangers. C'est brut de décoffrage. «On assume ce côté garage. Mais on est très ouvert d'esprit. Et très content de partager la scène avec Sun Smash Palace», reconnaissait Uno.
Office of Weird, que l'on pourrait traduire par Bureau de l’étrange, «parce qu’on a commencé à répéter à Steinsel dans un endroit qui n'était pas forcément destiné à la musique», poursuivait Uno, a tout donné pendant la demi-heure qui lui était proposée, mais en a gardé un peu sous la semelle car le trio entrait en studio ce jeudi pour enregistrer son premier album sous la direction de Tom Gatti.
Imparable Los Molinos
Il a chauffé la place pour un quintette à qui il n'a manqué que la planche de surf pour nous emmener sur la plage. Eric, le charismatique leader, a ramené le nom de Sun Smash Palace de Corée du Sud où l'on retrouve les racines du groupe en 2019. Raoul, instituteur à Luxembourg, est le petit dernier qui s'est greffé au projet. Il joue du clavier et du saxophone. «On s'est retrouvé lors de jam sessions», raconte le Pétangeois. Le brassage culturel a ainsi réuni deux Italiens, un Allemand, un Français et un Luxembourgeois. «Eric est la véritable locomotive du projet. Il est très motivé pour faire bouger les choses et nous dégoter des dates à l'étranger.»
Le combo trimbale déjà un premier album avec lui. Il a pioché dedans pour occuper avec beaucoup de maîtrise les 30 minutes offertes mercredi. On y a notamment retrouvé deux singles en puissance. L'imparable «Los Molinos» dont le clip nous fait voyager dans les rues de Luxembourg Ville et «Do You Know What I Mean» que Vita, professeur de danse, appuie de sa voix.
Il y a du Herman Dune dans ce projet soutenu par une belle fan base. Et un nouveau single en approche. L'hiver sera l'occasion de roder tout ça avant des rendez-vous estivaux qui vont parfaitement correspondre aux ondes ensoleillées transmises par Sun Smash Palace. «Il est même possible que l'on s'offre une mini-tournée pendant les grandes vacances», ponctuait Raoul, ravi de la prestation du groupe.
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