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L'énorme potentiel santé des énergies renouvelables
Culture 2 min. 19.11.2019 Cet article est archivé

L'énorme potentiel santé des énergies renouvelables

L'énorme potentiel santé des énergies renouvelables

Photo: Shutterstock
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L'énorme potentiel santé des énergies renouvelables

La transition vers les énergies renouvelables pourrait réduire jusqu'à 80% d'ici 2050 les impacts de la pollution de l'air sur la santé, selon une étude publiée ce mardi.

Le Luxembourg n'a pas encore rendu son plan énergie-climat 2050 mais voilà une étude qui apportera de l'eau au moulin de Carole Dieschbourg, ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, comme à celui de Claude Turmes, ministre de l'Energie, qui planchent sur le sujet. Le pays s'est déjà fixé de consommer 25% d'énergie renouvelable d'ici 2030.


Le pays consommera 25% d'énergies renouvelables en 2030
Claude Turmes, le ministre de l'Énergie, a présenté vendredi les principales dispositions du gouvernement pour la réalisation des objectifs européens en matière d'énergie et de protection du climat, pour les douze années à venir.

Scientifiques et défenseurs de l'environnement plaident depuis longtemps pour le développement d'une économie bas-carbone, notamment via les énergies renouvelables, pour limiter le réchauffement climatique. Mais il existe peu d'études sur l'impact sanitaire de cette transition. 

Une équipe du Postdam Institute for Climate Impact Research (PIK) a utilisé des modèles d'efficacité énergétique pour évaluer trois scénarios de décarbonation du secteur énergétique d'ici le milieu du siècle. Dans une étude publiée dans la revue Nature Communications, ils combinent ces calculs avec des index de santé humaine et des analyses des niveaux d'émissions tout au long du cycle de vie d'un équipement énergétique. 

Le principal gagnant de la décarbonation est la santé

Selon eux, un scénario dans lequel la majorité de l'énergie est produite par le solaire et l'éolien pourrait réduire les effets sanitaires de la production électrique de 80% par rapport aux systèmes économiques actuels. «Le principal gagnant de la décarbonation est la santé», a commenté l'auteur principal, Gunnar Luderer, mettant ainsi en avant le rôle clé des politiques climatiques pour la santé humaine.

6 millions de morts si rien n'est fait

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 4,2 millions de personnes meurent prématurément chaque année en raison de la pollution de l'air, causée principalement par l'utilisation des combustibles fossiles. Selon les modèles du PIK, ce chiffre pourrait atteindre 6 millions d'ici 2050 si rien n'est fait pour changer les choses. Mais si les énergies renouvelables deviennent majoritaires dans les trois prochaines décennies, le bilan pourrait descendre à un million. 


Beaucoup plus de morts seraient causées par la pollution de l'air
La pollution de l'air pourrait être deux fois plus meurtrière que ce que l'on pensait: une étude parue mardi la juge responsable de 8,8 millions de morts par an dans le monde. «On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d'être soumis à un air pollué», affirme l'un des auteurs de l'étude, le professeur Thomas Münzel, de l'université de Mayence.

Selon Gunnar Luderer, tous les scénarios de décarbonation présentent un avantage en termes de santé publique, mais celui insistant sur les renouvelables est le plus bénéfique. L'étude se penche également sur l'impact écologique d'ici le milieu du siècle d'une production énergétique «verte». Selon les chercheurs, les bioénergies (production d'énergie par combustion de productions agricoles) ont ainsi un potentiel pour être bas-carbone, mais risquent de provoquer des effets secondaires négatifs pour l'environnement. 


Un appel d'offres pour davantage de photovoltaïque
Le ministère de l'Énergie a annoncé ce mardi matin que des investisseurs privés pouvaient désormais candidater afin de se lancer dans la production d'énergie solaire au Luxembourg.

 Ainsi, mesurée en kilowatt-heure, cette énergie aurait besoin de 100 fois plus de terres que la même énergie produite par des panneaux solaires. Et «la terre est une ressource limitée sur notre planète», a souligné Alexander Popp, du PIK. «Compte tenu de la croissance de la population mondiale et de son besoin d'électricité et de nourriture, les pressions sur la terre et le système agroalimentaire vont également augmenter», a-t-il noté. 


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Dans la lignée de sa stratégie en faveur de la neutralité climatique à l'horizon 2050, le gouvernement lance un appel d'offres aux agriculteurs pour l'installation de centrales agrivoltaïques.
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L'énergie éolienne représente 27% de la production d'énergie nationale.
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