Jeff Dieschburg accusé de plagiat
Jeff Dieschburg accusé de plagiat
(Tom Rüdell avec Yannick Lambert) Elle y pensait depuis quelque temps, c'est maintenant chose faite: la photographe américaine Jingna Zhang porte plainte contre le peintre luxembourgeois Jeff Dieschburg pour des faits de plagiat. Une plainte, dont le Luxemburger Wort a obtenu une copie, a été déposée et devrait être signifiée à Jeff Dieschburg mardi, a déclaré lundi l'avocat de Zhang, Vincent Wellens.
Début juin, Zhang avait reproché à Dieschburg, via Instagram, d'avoir copié sa peinture à l'huile «Turandot» à partir d'une photo. Elle a fait part de son mécontentement en apposant l'œuvre de l'artiste luxembourgeois face à la photo qu'elle avait prise en 2017 lors d'un shooting pour le magazine de mode Harpers Bazaar Vietnam. Jeff Dieschburg conteste l'accusation, qui a été suivie de réactions intenses sur les réseaux sociaux. L'étudiant en art de 24 ans avait remporté pour cette œuvre le prix d'encouragement de la 11e biennale d'art de Strassen, et avait entre-temps mis la peinture en vente pour le prix de 6.500 euros.
La commune de Strassen, organisatrice de la biennale, avait d'abord annoncé vouloir charger un expert de déterminer si le tableau était ou non un plagiat. Par la suite, les responsables ont renoncé à cette idée, ne souhaitant pas se poser en juges de cette question.
Vers une interdiction de l'exposition de l'œuvre?
La demande d'«injonction» déposée par la photographe américaine signifie qu'il doit être interdit à Jeff Dieschburg de continuer à montrer, vendre ou reproduire sa peinture à l'huile. Une exposition de l'œuvre dans une galerie, que l'artiste luxembourgeois avait remportée dans le cadre du prix d'encouragement, selon la plainte, tomberait également sous le coup de cette interdiction.
Une action en cessation présente l'avantage d'une procédure accélérée, a expliqué Vincent Wellens, l'avocat de Jingna Zhang. Il s'attend néanmoins à ce qu'il faille encore patienter quelques mois avant qu'une décision soit rendue.
L'avocat de Jeff Dieschburg a, de son côté, déclaré mardi matin qu'il ne répondrait pas aux demandes de commentaires du Luxemburger Wort, mais qu'il attendait avec impatience les «actions abusives» que l'adversaire de Jeff Dieschburg lance contre son client.
Cet article est paru pour la première fois sur wort.lu/de
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