«Heemwéi» a dominé le box-office luxembourgeois en 2014
«Heemwéi» a dominé le box-office luxembourgeois en 2014
Par Thierry Hick
Aux côtés de quelques co-productions internationales – parmi lesquelles «Les âmes de papier», «Fieber» ou encore «Clownwise» – un film purement «luxembourgeois» aura marqué les esprits des cinéphiles et ce dès le mois de janvier: «Heemwéi».
Le réalisateur Sacha Bachim replonge le spectateur dans le sombre univers de la Seconde Guerre mondiale à travers le destin de jeunes enrôlés de force. Avec plus de 10.000 entrées, ce film a largement dominé le box-office luxembourgeois.
Du côté des documentaires, on relève que l'excellent film de Pol Cruchten, «Never die young», n'a pas rencontré le succès mérité. Il n'a attiré que quelque 800 spectateurs. Le thème de la déchéance d'un homme face à la drogue intéresse peu de cinéphiles. «Succès Fox» de Désirée Nosbusch (env. 2.000 entrées) en revanche a séduit: un documentaire «à la luxembourgeoise» bien ficelé et consacré à une personnalité connue peut intéresser le public.
Cette année est restée très loin du top 5 des records historiques du cinéma grand-ducal: entre 30.000 et 45.000 entrées pour «Congé fir e Mord» (1983) et «Le club des Chômeurs» (2001), entre 20.000 et 30.000 entrées pour «Heim ins Reich» (2004), «Mumm sweet Mumm» (1989) et «Doudege Wénkel» (2012).
Les nouveautés de 2015
Près d'une vingtaine de nouveaux films luxembourgeois feront leur entrée sur nos grands écrans en 2015. Comme chaque année, l'actualité tournera autour de quelques projets d'envergure internationale – coproduits par le Grand-Duché. 2015 sera, tout comme 2014, marquée par quelques sorties nationales prometteuses.
Trois films viendront alimenter le long catalogue déjà existant des films made in Luxembourg. A noter la préence de l'acteur Jules Werner au générique des trois productions luxembourgeoise.
MammejongDrame (Luxembourg 2015). Réalisation: Jacques Molitor. Avec Max Thommes, Myriam Muller, Maja Juric, Jules Werner, Christiane Rausch. 100 minutes. Producteur: Lucil Films (Sortie: 28 janvier 2015)
Tourné en langue luxembourgeoise et anglaise, le premier long métrage de Jacques Molitor se concentre sur le personnage de Flëpp. Le jeune homme vit une difficile relation avec Sophie, sa mère maniaco-dépressive. La venue de la jeune Leena apportera un peu de lumière dans cette triste existence.
Baby(a)lone.Drame (Luxembourg 2015). Réalisation: Donato Rotunno. Scénario: Tulio Forgiarini, Donato Rotunno, Nicolas Steil. Avec: Anouk Wagner, Ginare Parulyte, Jules Werner. D'apèrs le roman „Amok“ de Tulio Forgiarini. 98 minutes. En langue luxembourgeoise. Producteur: Iris Films (Le film sera présenté le 3 mars dans le cadre du Luxembourg City Film Festival)
L'histoire ne se passe pas dans une contrée lointaine et pauvre. Mais bien chez nous en Europe. Des jeunes vivent la violence, la drogue et la pornographie au quotidien dans leur école. Parmi ses enfants qui n'ont pas le temps ni le loisir de vivre leur jeunesse, va se former un couple . Les deux ados vont par tous les moyens tenter de construire un monde meilleur où l'Amour serait à nouveau au rendez-vous.
Eng Nei Zäit.Réalisation: Christophe Wagner. Scénario: Viviane Thill et Christophe Wagner. Avec Luc Schiltz, Raoul Schlechter, Jules Werner, Eugénie Anselin, André Jung, Christian Kmiotek, Jean-Paul Raths, Elsa Rauchs, Jean-Paul Maes, Fabienne Hollwege, Luc Feit, Frédéric Frenay, Philippe Thelen. En langue luxembourgeoise. Producteur; Samsa Film (Sortie prévue en automne)
Jules Ternes revient au Luxembourg en février 1945. Pour fuir l’enrôlement de force, il s’était enfui et avait rejoint le maquis en France. Dans son village natal, Jules espère retrouver la paix et oublier les événements de la guerre. Mais il revient dans un pays ravagé par la Bataille des Ardennes. Sa sœur s'est fiancée avec à Armand, le chef de la résistance locale. Lorsque Léonie est assassinée avec les fermiers allemands chez qui elle travaillait, la vie que Jules tentait péniblement de reconstruire s’écroule. L’enquête lui fera apparaître les zones d’ombre de l’Occupation et les efforts réalisés en haut lieu pour les faire oublier…
