Le conflit ukrainien
Nous vivons en ce moment une nouvelle hystérie, fomentée et entretenue par les forces réactionnaires qui régissent l’Otan sous la houlette des Yankees.
A la tête de cette alliance, un Rasmussen dont la politique, si elle était continuée par ses successeurs, aboutirait tôt ou tard à la troisième guerre mondiale.
Du matin au soir, il ne cesse de prôner un encerclement de la Russie par l’implantation de fusées sur les territoires de l’ancien glacis soviétique.
Cet homme extrêmement dangereux, parce que totalement irresponsable, confirme ainsi, sans ambages ce que j’avais écrit dans un texte qui a paru en mars et dans lequel je soutenais que l’origine de la crise ukrainienne tenait précisément dans le seul souci de paralyser la Russie en l’isolant pour mieux pouvoir la frapper au moment opportun.
Il faut comprendre la réaction de Poutine.
Qu’il soit sympathique ou non, il ne saurait, comme chef de la Russie, accepter des tentatives d’étranglement de son pays.
Il n’est que normal qu’il soutienne les citoyens ukrainiens, appelés avec mépris séparatistes, qui se sont révoltés contre le pouvoir corrompu en place à Kiev, prêt à laisser asservir le pays par les Yankees pour qui l’Ukraine reste un point stratégique d’importance capitale.
C’est au regard de ces données de base qu’il faut recadrer sinon reconsidérer le grave incident aérien qui a coûté, le 17 juillet 2014, la vie à tant d’innocents.
La première réaction était très révélatrice quant aux intentions stratégiques d’une certaine faction. Aussitôt, on accusait de ce crime odieux les «séparatistes» et, à travers eux, les Russes.
Aucun élément n’est venu plaider en faveur de cette thèse qui est restée ainsi à l’état d’affirmation gratuite.
L’essentiel était pourtant acquis – il suffit en effet de lancer la rumeur pour qu’elle reste ancrée dans la tête des gens.
Semper Aliquid Haeret.
Depuis, on n’entend plus parler de cette tragédie.
Si on avait trouvé un quelconque élément susceptible de donner du poids à la théorie des Otanistes, on serait abreuvé d’informations et d’accusations à toute heure de la journée – et à juste titre.
Comment expliquer l’omerta qui est en train de s’installer? – Qui a intérêt à oublier au plus vite les victimes du 17 juillet?
Pour trouver un début de réponse à une question qui reste noyée dans un marécage de mensonges, il faut s’interroger sur les motifs d’un tel crime. A qui profitait le forfait?
Quel aurait pu être l’avantage pour les «séparatistes» ou les Russes d’abattre un avion civil, sachant qu’un tel crime, s’il avait pu leur être attribué, aurait aussitôt ruiné jusqu’au dernier grain de leur crédibilité – C’eût été la ruine totale de toute politique.
L’intérêt à commettre un crime aussi abominable n’est dès lors pas à chercher de ce côté.
Nous ne savons toujours rien sur les origines réelles de ce drame.
Que disent les boîtes noires? On ne les laisse pas parler.
Ces boîtes sont, d’après certaines informations, aux mains des British, ce qui n’est guère rassurant.
La question reste ouverte de savoir si la tragédie du 17 juillet n’est pas à attribuer à de nouvelles armées secrètes de l’Otan œuvrant, dans l’esprit de celles en sinistre activité, en Europe dans les années 80.
Il n’est pas aberrant de considérer que le crime odieux du 17 juillet servait à déstabiliser Poutine, la Russie entière, en déclenchant à partir d’un fait d’une cruauté inouïe faussement attribué aux Russes et aux séparatistes, un tsunami de dégoût, de haine, de colère déferlant sur ce grand pays de Sebastopol à Vladivostok.
L’histoire des années 80 nous enseigne que les armées secrètes d’alors ne reculaient devant aucun crime sachant qu’elles avaient l’appui des gouvernements européens de l’époque qui aidaient à couvrir l’opprobre de l’omerta.
Le couvercle de plomb semble être tombé sur la tragédie du 17 juillet.
Qui avait tué Aldo Moro? Aussitôt les brigades rouges furent mises dans le collimateur de l’opinion par la droite fasciste – La manœuvre était heureusement de courte durée.
Aujourd’hui, on sait que c’était précisément la droite fasciste qui, probablement de concert avec la CIA de sinistre renommée, avait liquidé cet homme politique intègre pour l’empêcher de tenter d’établir un gouvernement de coalition avec les communistes.
L’histoire se serait-elle répétée dans le ciel de l’Ukraine quand un avion civil, bourré de victimes innocentes, fut froidement abattu.
Qu’on nous apprenne enfin le contenu des boîtes noires.
Tant que ces boîtes n’auront pas parlé, toutes les hypothèses restent plausibles – en attendant continuons à nous interroger sur le fameux Cui Prodest – tout en refusant de gober les thèses servies par une certaine politicaille à la solde de forces réactionnaires.
Gaston Vogel
