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Les voitures de James Bond sont éternelles
Lifestyle 8 6 Min. 28.12.2022
«Bond In Motion»

Les voitures de James Bond sont éternelles

A gauche: l'Aston Martin DB5 criblée de balles qui ouvre «Mourir peut attendre».
«Bond In Motion»

Les voitures de James Bond sont éternelles

A gauche: l'Aston Martin DB5 criblée de balles qui ouvre «Mourir peut attendre».
Photo: «Bond In Motion»
Lifestyle 8 6 Min. 28.12.2022
«Bond In Motion»

Les voitures de James Bond sont éternelles

A Bruxelles, une exposition célèbre les bolides chers à l’espion de sa très Gracieuse Majesté. De la belle et très fine mécanique vous attend

Par Max Helleff (Bruxelles)

Elles sont raffinées, galbées, félines, technologiques. Intelligentes avant l’heure pourrait-on écrire, au moment où les algorithmes et l’intelligence artificielle se promettent de transformer l’humanité. Telles sont les voitures qui ont participé à la success story des James Bond, commencée il y a près de 60 ans avec l’apparition de la mythique Aston Martin DB5 dans le «Goldfinger» du réalisateur britannique Guy Hamilton. Une merveille de mécanique que l’on peut découvrir parmi d’autres jusqu’au 14 mai prochain à Bruxelles, au Palais 1 de Brussels Expo (Heysel).

L’exposition s’appelle «Bond In Motion», un titre taillé comme un smoking pour le héros de Ian Fleming. Elle s’inspire des quatre éléments: le feu, la terre, l’eau et l’air. Sur 6.000 m², on retrouve une cinquantaine de véhicules qui ont participé à la gloire de l’agent secret britannique: autos, motos, avions, hélicoptère, capsule, hovercraft… En taille réelle ou sous forme de maquettes, ils représentent autant de moments forts des aventures de James Bond.

«Plus qu’une exposition, ‹Bond in Motion› propose une véritable expérience qui passionnera tous les publics, des plus jeunes aux amateurs de la première heure, des amoureux de cinéma aux amateurs de technologie en passant par les passionnés d’aventure, sans oublier tous ceux qui veulent vivre une sortie en famille qui touche toutes les générations. Bien d’autres objets ‹non automotive› seront également exposés et garantiront à coup sûr de belles surprises.», annoncent les organisateurs.

Tous les interprètes de James Bond, de Sean Connery à Daniel Craig, ont pris le volant d’une de ces merveilles pour tenter de semer leurs ennemis avant de les envoyer ad patres. Prises sous le feu des balles, crachant des missiles, elles sont rarement revenues intactes dans les garages du MI6 où les carrossiers ont dû accumuler les heures supplémentaires pour réparer les dégâts occasionnés par l’enfant terrible de la maison. «Q» vous le dira: Bond n’a aucun respect pour la mécanique. Heureusement: tous ces bolides n'ont pas été démolis pour les besoins du cinéma. L’exposition accorde une place aux maquettes qui ont permis aux réalisateurs des vingt-cinq films estampillés 007 d’orchestrer effets spéciaux et cascades.

«Mourir peut attendre»

Beaucoup de ces véhicules ont frappé les imaginations : l'Aston Martin V8 de 1985 de «Tuer n’est pas jouer» (The Living Daylights, 1987), la BMW Z8 de 1999 de «Le monde ne suffit pas» (The World Is Not Enough, 1999) ou encore l'Aston Martin DB10 de «Spectre» (Spectre, 2015). Personnellement, on avoue un petit faible pour la Lotus Esprit S1 de «L’Espion qui m’aimait» (The Spy Who Loved Me, 1977), chef-d’œuvre de mécanique se jouant de la corrosion puisqu’il se transforme par la magie du cinéma en sous-marin. Elle appartient à une époque où le sentiment d’une science sans limites était largement partagé.

Bond n’a aucun respect pour la mécanique. Heureusement: tous ces bolides n'ont pas été démolis pour les besoins du cinéma.  

Quant à la mythique Aston Martin DB5, elle en a vu de toutes les couleurs. On peut admirer à Bruxelles la version criblée de balles qui ouvre «Mourir peut attendre». Un vrai véhicule de combat, bourré de gadgets typiquement bondiens qui vont des mitrailleuses escamotables au radar intégré dans le tableau de bord.

Dans son livre «Aston Martin, un art de vivre» (éditions Chêne E/P/A, 2014) l’historien Frédéric Brun raconte comment dans un premier temps le romancier Ian Fleming choisit de donner une Bentley à son héros. L’Aston Martin est apparue plus tard, avec le roman «Moonraker»  (Entourloupe dans l'azimut) paru en 1955. On la retrouvera au cinéma avec «Goldfinger» presque dix ans plus tard.

Dans les années 50 et 60, Aston Martin brille en compétition. En 1959, la marque remporte notamment avec Carroll Shelby les 24 heures du Mans. Ses modèles ont la puissance d'une voiture de course et le confort d'une limousine. David Brown, le patron d'Aston Martin à l'époque de «Goldfinger», comprend qu'associer ses mécaniques à James Bond est synonyme de classe et d’excellence. 

A partir de cet instant, elles deviennent la marque de fabrique de 007, une des armes qui doivent lui permettre de tuer, puisque la mort est inscrite dans son contrat. Dans «Meurs un autre jour», l’Aston Martin Vanquish est équipée d’un V12.  Elle est aussi désirable que puissante. Elle est «le meilleur agent commercial de la marque», commentait Frédéric Brun dans «Le Figaro».

La classe et la puissance

Mais revenons à notre exposition. C’est au musée de l’automobile de Beaulieu, dans le comté de Hampshire, qu’elle fut lancée en 2012 afin de célébrer les 50 ans du premier 007 porté à l’écran («James Bond contre Docteur No»). Le musée créé après-guerre par Edward Douglas-Scott-Montagu, le troisième baron Montagu de Beaulieu, possède une série de voitures qui ont participé au succès de la saga. Profitons de l’occasion pour dire qu’il renferme d’autres merveilles, dont la Lotus 49 R3 de Graham Hill de 1967, ainsi que des fusées sur roues destinées à chasser le record de vitesse.


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L’exposition a d’abord été présentée au musée du cinéma de Londres où elle a attiré plus de 9 millions de visiteurs. Puis, elle a traversé l’Atlantique pour s’installer au musée Petersen de Los Angeles jusqu’à la fin de l’été 2022. Son arrivée à Bruxelles constitue donc une première européenne.  Pour lui donner vie, l’agence événementielle bruxelloise Carbon-12011 a passé contrat avec la société de production cinéma EON Productions-London et The Ian Fleming Foundation. La Metro Goldwyn Mayer (MGM), la ville de Bruxelles et l’ambassade britannique ont apporté leur soutien.

L’expo se veut immersive et bien sûr «glamour». Elle donne ainsi rendez-vous à ses visiteurs au bar «The James» pour y déguster le cocktail vodka martini «au shaker, pas à la cuillère» qu’affectionne le célèbre agent secret.

Le bar «The James» - on y déguste le cocktail vodka martini «au shaker, pas à la cuillère».
Le bar «The James» - on y déguste le cocktail vodka martini «au shaker, pas à la cuillère».
Photo: «Bond In Motion»

Belles bagnoles et «girls»

Belles bagnoles et James Bond Girls à profusion, le tout nimbé de vapeurs d’alcool: les stéréotypes qui composent l’univers de Ian Fleming résistent à l’air du temps. L’exposition «Bond in Motion» est ainsi accueillie à bras ouverts par la Ville de Bruxelles – le  Manneken-Pis a revêtu pour l’occasion le smoking blanc de 007 – au moment même où le centre de la capitale ferme un peu plus la porte à la voiture devenue trop envahissante. Les embouteillages de la Petite Ceinture, le ring intérieur de Bruxelles, ont de quoi rendre l’Aston Martin de James Bond complètement neurasthénique.

Faut-il continuer à célébrer la bagnole alors que la réduction drastique des gaz à effet de serre est au cœur des agendas politiques? La question elle-même est inaudible pour ceux qui pointent les ravages du changement climatique. Pour les autres, l’art, celui qui permit de façonner et de mettre en mouvement ces mécaniques d’anthologie, n’a pas à s’effacer devant les enjeux et les diktats de l’époque. Mais comme toujours, en matière de polémique, chacun a le permis de penser.


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Credit: Nicola Dove
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