Suzanne Cotter, un ultime tour de piste
Suzanne Cotter, un ultime tour de piste
Suzanne Cotter quittera son poste de directrice du Mudam à la fin de l’année. Elle n’assistera donc plus à certaines expositions qu’elle a encore programmées et en partie commissionnées pour 2022. C’est avec une certaine émotion, que la directrice – flanquée de ses commissaires et curateurs maison, Michelle Cotton, Marie-Noëlle Farcy, Clément Minighetti et Christophe Gallois – vient de présenter son dernier catalogue de propositions.
«Avec fierté et regret», a précisé Suzanne Cotter avant de poursuivre: «Le narratif de cette programmation doit pouvoir se prolonger dans le temps, la continuité s’inscrivant dans la durée.» «Pour les expositions à venir figurent comme fil rouge les questions souvent urgentes et pertinentes quant à notre monde d’aujourd’hui. Ceci se traduit par des attitudes différentes autour de la contemporanéité des propositions. A cela viennent s’ajouter des préoccupations purement formelles, qui elles se traduisent par le choix de médiums les plus variés», résume Suzanne Cotter, en rappelant que la mise en lumière de la collection maison reste «l’épine dorsale» de la programmation des mois à venir.
Narration du temps présent
La liste des expositions temporaires du Mudam est ainsi à voir comme une narration du temps présent dans toute sa complexité et variété. Dès le mois de décembre, le Pavillon Leir du musée accueillera une mise en dialogue – entre passé et présent – des lampes Akari de Isamu Noguchi avec les créations végétales et les sculptures de Danh Vo. «C’est l’occasion de raconter l’Histoire à l’aide de petits objets du quotidien», reconnaît le commissaire Clément Minighetti.
Le duo Martine Feipel et Jean Bechameil, «s’inscrivant dans l’héritage du modernisme et des avant-gardes de la première moitié du 20e siècle», selon Minighetti, présentera dès le début du mois de février sa nouvelle installation sculpturale imaginée pour le Jardin des sculptures du Mudam.
Nationalité et identité
Toujours en février l’exposition photo «Al Rio / To The River» de Zoe Leonard. «L’artiste, en photographiant le fleuve Rio Grande séparant le Mexique des Etats-Unis, investit un espace où se croisent politique, économie, culture, migration... Elle éclaire son sujet de part et d’autre d’une frontière naturelle de plus de 2.000 km formée par ce fleuve. L’artiste approfondit son travail sur le paysage (..) dans la compréhension du territoire et dans la construction des notions de nationalité et d’identité», note le commissaire Christophe Gallois.
Le Mudam consacrera à partir d’avril une «rétrospective de mi-carrière» au travail de Lynette Yiadom-Boakye. L’exposition «Fly in League with the Night» donnera à voir un large éventail des peintures de l’artiste britannique d’origine ghanéenne, dont «les personnages sont le fruit de son imagination et sont replacés dans une situation spatiale déterminée», insiste Clément Minighetti.
Le narratif doit pouvoir se prolonger dans le temps, la continuité s’inscrivant dans la durée.
Suzanne Cotter
La disparition du monde analogique et l’obsolescence voulue et programmée seront le thème central de la proposition de Tacita Dean à partir de juillet. Entre films, dessins et photographies, l’artiste prend comme point de départ une trilogie d’œuvres inspirées par la «Divine comédie» de Dante.
Installations immersives
Egalement au Pavillon Leir et à partir d’octobre, l’artiste vietnamienne Sung Tieu proposera des installations immersives composées d’éléments de sculptures, textes, dessins, sons dans le but «d’interroger les notions d’égalité, de gouvernance et de liberté individuelle», fait valoir Michelle Cotton.
Tarek Atoui avec son travail «Water’s Witness» (dès septembre) mettra en scène une installation à la croisée de l’histoire, anthropologie, ethnologie et musicologie.
Marie-Noëlle Farcy, responsable de la collection du Mudam, choisira des pièces de choix pour un face-à-face inédit avec la collection de la Moderne Galerie-Saarlandmuseum Saarbrücken (en octobre).
Tina Gillen à la Biennale de Venise
En 2022, ce sera de nouveau au tour du Mudam d’accompagner un artiste du Luxembourg à la Biennale d’art de Venise. Le choix s’est porté sur «Faraway So Close», une installation picturale de Tina Gillen qui sera présentée à partir d’avril à la Sale d’Armi de l’Arsenale.
Toutes ces expositions ne doivent pas faire oublier un large éventail de performances au fil des saisons. Une forme d’expression qui occupe une place importante dans la création contemporaine. D’où sa présence renforcée au Mudam, explique-t-on au Kirchberg.
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