LuxFilmFest: Bouillons de culture
LuxFilmFest: Bouillons de culture
Mashir est censé épouser sa cousine Noor. Or, il aime Amel, avec qui il veut passer des vacances à Londres. Les deux jeunes, entre tradition et soif de liberté, vont braver les interdits pour vivre leur amour. Le couple de jeunes, qui longtemps cachent à leurs familles et leurs amis leurs amours interdites, Mashir et Amel, doivent non seulement vivre avec leur double culture issue de l'immigration, mais aussi et surtout composer avec des parents, ancrés à des niveaux divers dans les traditions de leurs pays d'origine.
«Pour vivre heureux», l'une des coproductions luxembourgeoises (Tarantula) du LuxFilmFest, a été tourné à Bruxelles pour les scènes extérieures et au Luxembourg pour les épisodes d'intérieur. Sont réunies sur un même plateau d'une part l'immigration et la culture pakistanaises – du côté de Mashir – et d'autre part algérienne – pour Amel.
Pakistanais et Algériens
«La venue des Pakistanais en Belgique est plus récente que celle des Algériens. Les parents de Mashir sont nés au Pakistan, tandis que ceux d'Amel sont nés ici et sont donc sans doute plus ouverts sur le monde et moins en prise avec leurs origines et les traditions», explique Salima Sarah Glamine, qui se partage avec Dimitri Linder la réalisation.
«Ce manque de communication entre les parents et leurs enfants peut conduire à une forme de violence aux conséquences douloureuses.» Dimitri Lindner précise: «Notre regard se porte aussi sur les parents avec leurs difficultés à transmettre leurs cultures.» Témoigner sans juger «Nous ne sommes pas là pour juger, nous apportons notre témoignage», estime Salima Sarah Glamine, porteuse elle aussi d'une double culture, son père est français, sa mère algérienne.
Des acteurs amateurs
«Pour vivre heureux», dimanche à 16.30 heures, à l'Utopia. Le film sort en salle le 20 mars.
