Retour à Gaza, la ville meurtrie de Palestine: Jean Asselborn en prison
Retour à Gaza, la ville meurtrie de Palestine: Jean Asselborn en prison
Par Gaston Carré
Au poste frontière d'Eretz entre Israël et la bande de Gaza un ballon vous accueille. Un grand ballon d'hélium, en suspens à 300 mètres du sol, bardé de caméras auxquelles nul ne songe à sourire. Car nous accédons ici aux premières marches d'une sorte d'enfer dantesque, une étroite bande de terre où 1,8 million de personnes sont emprisonnées, sur 360 km², par de gigantesques enceintes de béton armé. Bienvenue en Palestine occupée!
Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn, que nous accompagnons ici pour des rencontres avec ses interlocuteurs palestiniens, est de longue date un familier des lieux, mais une fois encore on voit suinter de lui la consternation et l'indignation, une fois encore il est étranglé par le sentiment, en arrivant à Gaza, de pénétrer dans «un autre continent et un autre siècle», de régresser au «moyen-âge» quand après un contrôle par l'armée israélienne, un contrôle par les fonctionnaires de l'Autorité palestinienne puis un contrôle encore par les barbus du Hamas – expression d'une folie palestinienne qui à l'oppression israélienne surajoute une guérilla intrinsèque entre Fatah et islamistes – nous pénétrons enfin dans le plus grand dépotoir du Proche-Orient ...
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