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Paul Magnette, le chéri des socialistes français
International 3 Min. 16.03.2023
Belgique

Paul Magnette, le chéri des socialistes français

Le président du Parti socialiste francophone belge Paul Magnette a décliné une nouvelle fois l'offre du PS français.
Belgique

Paul Magnette, le chéri des socialistes français

Le président du Parti socialiste francophone belge Paul Magnette a décliné une nouvelle fois l'offre du PS français.
Photo: AFP
International 3 Min. 16.03.2023
Belgique

Paul Magnette, le chéri des socialistes français

Le Wallon a été approché une nouvelle fois pour mener la liste du PS hexagonal aux élections européennes de 2024.

Par Max Helleff (Bruxelles)

Régulièrement, la France et Paris clament leur affection pour ces «Belges si particuliers, originaux et bourrés de talent». La dernière déclaration d’amour en date ne vise toutefois pas un chanteur ou une actrice, mais bien Paul Magnette, le président du Parti socialiste francophone belge, premier parti politique de Bruxelles et de Wallonie.

On ne présente plus Paul Magnette, «président» donc, bourgmestre de Charleroi, intellectuel doublé d’un professeur d’université, «héros» surtout du Ceta, ce traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada que le Wallon mit en échec pendant plusieurs mois durant l’année 2016.

Priorité à la ville de Charleroi

Le quotidien «Libération» vient de révéler que le même Paul Magnette a de nouveau les faveurs du premier secrétaire du PS français, Olivier Faure. Le Belge a été sollicité pour emmener la liste socialiste hexagonale lors des élections européennes de 2024, un exercice compatible avec les traités. Mercredi soir toutefois, il a mis fin au suspense en déclinant une nouvelle fois cette offre. En 2019 déjà, Paul Magnette avait été sollicité pour tirer la liste européenne du PS français. Mais il avait donné la priorité à sa ville de Charleroi.


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La ministre de la Défense incarne le renouveau des socialistes francophones gênés pourtant aux entournures par la tradition pacifiste.

Une chose est sûre: Magnette plaît outre-Quiévrain. Les médias relèvent qu’en janvier, il a assisté au congrès du Parti socialiste français à Marseille où il a été chaleureusement applaudi. Les deux PS ont en effet coutume d’échanger leurs orateurs afin d’accentuer le caractère transnational des causes qu’ils défendent. En décembre dernier encore, Olivier Faure avait fixé rendez-vous à ses militants pour un échange avec Paul Magnette qui venait de publier «La vie large: Manifeste écosocialiste».

En Belgique francophone, le socialiste incarne l’intellectuel qui ne craint pas de mettre les mains dans le cambouis.

«Paul Magnette fait un tabac sur les plateaux télé à Paris», écrit «Le Soir», «ainsi que dans les meetings du PS français - il est vrai extrêmement en difficulté après une présidentielle catastrophique et qui a pu tout juste sauvegarder un groupe à l’Assemblée nationale en intégrant la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) initiée par Jean-Luc Mélenchon.»

Un profil intéressant

Côté face, le profil de Paul Magnette n’en reste pas moins alléchant côté français. En Belgique francophone, le socialiste incarne l’intellectuel qui ne craint pas de mettre les mains dans le cambouis.  Ministre-président wallon, puis successeur du Montois Elio Di Rupo à la tête du PS, il n’a jamais été mêlé directement aux affaires qui ont régulièrement frappé son parti. Dans le cadre du Qatargate, il n’a pas hésité à exclure du PS l’eurodéputé Marc Tarabella aujourd’hui en détention préventive au motif qu’il aurait été corrompu par le Qatar pour défendre les intérêts de cette pétromonarchie au sein de l’assemblée européenne.

Côté pile, Paul Magnette ne craint pas de louvoyer. On l’a vu ainsi se rapprocher des nationalistes flamands de Bart De Wever en vue d’une septième réforme de l’Etat placée sous le signe du confédéralisme, avant de fermer subitement la porte. Il est par ailleurs coutumier de sorties en fanfare qui restent sans suite.


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Le «Qatargate» fait tomber les têtes
Lâché par le PS, l'eurodéputé belge Marc Tarabella se débat dans le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen.

Mais Paul Magnette est charismatique. Il peut aussi se mettre en retrait, par exemple lorsqu’en 2020 il a laissé au libéral Alexander De Croo la place de Premier ministre afin de faciliter la formation de la coalition gouvernementale Vivaldi. Si l’on ajoute à ce tableau la montée dans les sondages de Vooruit, le PS flamand, on peut dire que Paul Magnette fait partie de ces Belges qui portent haut le drapeau d’une social-démocratie européenne pourtant en souffrance dans bien d’autres pays.

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