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Macron au feu, Le Pen en attente
International 2 Min. 18.03.2023
La chronique de Gaston Carré

Macron au feu, Le Pen en attente

La chronique de Gaston Carré

Macron au feu, Le Pen en attente

Photo: Guy Wolff
International 2 Min. 18.03.2023
La chronique de Gaston Carré

Macron au feu, Le Pen en attente

Toutes et tous ont laissé des plumes au combat de coqs qu’était devenue, à l’Assemblée, la bataille pour ou contre la réforme des retraites. Tous sauf Marine Le Pen.

Par Gaston Carré

Un homme seul contre tous, droit dans ses bottes parmi les poubelles en feu, prêt à brûler à son tour pour un projet honni mais nécessaire, ainsi apparaît Macron aujourd’hui, et c’est ainsi aussi qu’une partie de la France l’apprécie, en catimini: Macron est ce président qui, du fait même de sa solitude hautaine, suscite l’inavouable admiration d’une France qui adore le détester, et c’est mal connaître les ressorts de son pouvoir que d’affirmer, comme le font trop d’éditorialistes ce matin, que «la macronie est finie».

Comment finirait-elle? Par motion de censure? Une fois encore il faudrait une majorité parlementaire à cet effet, et une fois encore les Républicains n’y pourvoiraient pas. Ils ont été assez inconséquents ou fourbes pour laisser Macron seul avec son projet de loi, ils ne seront pas inconséquents au point de laisser la France sans gouvernement.


France, Mouans-Sartoux, 2022-10-09. Portrait of the sociologist, publisher, French politician and media man Jean Viard during the 35th Festival du Livre. Photograph by Eric Dervaux / Hans Lucas. France, Mouans-Sartoux, 2022-10-09. Portrait du sociologue, editeur, homme politique francais et homme mediatique Jean Viard lors du 35e Festival du Livre. Photographie de Eric Dervaux / Hans Lucas. (Photo by Eric Dervaux / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
„Macron hat die Reform angepackt wie ein Buchhalter“
Die Franzosen demonstrieren erbittert gegen die Erhöhung des Renteneintrittsalters. Damit verteidigen sie die Werte des Landes, so der Soziologe Jean Viard.

Il n’empêche: Macron a joué gros. Une réforme dont la France ne veut pas, la soumission du texte à une Assemblée où il est sans majorité, la menace à peine voilée d’une dissolution et, pour finir, ce missile constitutionnel qu’est l’article 49.3. Macron, a joué gros, et pour l’heure - pour l’heure seulement - il a perdu.

En 2027, Le Pen à nouveau pourrait être dans la course.

Toutes et tous ont perdu, à cette bataille autour de la réforme des retraites qui fut un combat de coqs, où toutes et tous ont laissé des plumes. Le propre camp de Macron était indocile, et ne sort pas grandi de ses tergiversations. Les «alliés» républicains, incohérents, incompréhensibles, s’abandonnaient aux doux bonheur d’être courtisés, les Insoumis comme de coutume se comportèrent comme larrons en foire et c’est bien un souk que l’assemblée est devenue, quand fusaient les noms d’oiseau, quand chacun et chacune se mit à donner des coups de bec dans le sable.


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Chacun et chacune, sauf une. Alors que s’installait le chaos, une femme sans bruit avait pris la place que le président d’abord s’était assignée, celui de l’aiglon qui regarderait les choses de haut, quand en bas la volaille s’affolait. L’opposition à la réforme, dans le camp du Rassemblement national, était de même grain que celui des Insoumis, mais la dame n’en fit pas un fromage, ne fit pas tourner le moulin à amendements qui, aux mains de Mélenchon, fit figure d’arme du pauvre. Marine Le Pen une fois de plus attend son heure, et on peut gager qu’en 2027 une fois encore on la retrouvera dans la course. 

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