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L’euthanasie d’une mère infanticide
International 3 Min. 03.03.2023
Belgique

L’euthanasie d’une mère infanticide

Geneviève Lhermitte a été euthanasiée, 16 ans après avoir tué ses cinq enfants.
Belgique

L’euthanasie d’une mère infanticide

Geneviève Lhermitte a été euthanasiée, 16 ans après avoir tué ses cinq enfants.
Photo: AFP
International 3 Min. 03.03.2023
Belgique

L’euthanasie d’une mère infanticide

Geneviève Lhermitte avait assommé et égorgé ses cinq enfants il y a tout juste seize ans.

Par Max Helleff (Bruxelles)

Deux faits divers atroces ont profondément bouleversé la Belgique des trois dernières décennies. Le premier fut l’œuvre du «monstre» Marc Dutroux qui enleva plusieurs enfants et adolescentes avant de les violer et de les tuer. Le second fut commis par Geneviève Lhermitte, une femme qui mit fin à la vie de ses cinq enfants pour des raisons restées obscures.

Geneviève Lhermitte est décédée. Les journaux du groupe Sudpresse rapportent qu'elle s’est éteinte à l’hôpital Léonard de Vinci de Montigny-le-Tilleul, dans la province du Hainaut. Elle avait auparavant demandé l’euthanasie, qui lui a été accordée en raison de souffrances psychiques incurables, comme le prévoit la loi belge. Elle était internée depuis 2019.

La chaîne de télévision RTL-TVi a recueilli le témoignage de Michel Schaar, un médecin qui était aussi un ami très proche du couple que Geneviève Lhermitte formait autrefois avec Bouchaib Mokadem, le père des enfants. Il a dit comprendre son choix d’en finir, mais n’a pas voulu pardonner. «Même s'il y a 1.000 explications au monde qui peuvent être fournies, oui on en veut toujours. On en veut à mort.»

Des faits qualifiés «particulièrement atroces»

Si l’infanticide renvoie à la mythologie, c’est aussi parce qu’il recèle une part d’incompréhension qui traverse toute l’humanité. En 2007, les Belges n’avaient pas davantage compris pourquoi Geneviève Lhermitte avait commis l’irréparable. Dans la maison familiale de Nivelles, en l’absence de son époux, elle avait assommé puis égorgé ses cinq enfants, âgés de 3 à 14 ans. Elle avait tenté ensuite de se suicider.

Le procès qui avait suivi avait essayé de démonter la mécanique infernale du quintuple infanticide. Les faits avaient été qualifiés de «particulièrement atroces», les enfants ayant compris avant de mourir le sort que leur destinait leur propre mère. Aucun n’avait pu en réchapper.


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Que s’était-il passé ce 28 février 2007 dans la tête de Geneviève Lhermitte? Ses avocats mirent en avant sa personnalité dépressive, le sentiment d’isolement qu’elle ressentait. La faute fut rejetée sur son ex-mari et père des enfants, Bouchaïb Moqadem, ainsi que sur le Dr Schaar qui vivait avec eux, rappelle       «Le Soir». Face à ses juges, Geneviève Lhermitte devait rester impassible. La cour conclut à un manque de prise de conscience de sa responsabilité. Condamnée à la réclusion à perpétuité, incarcérée à la prison pour femmes de Berkendael, elle devait y divorcer pour se remarier avec un détenu condamné pour vol.

La vie ne lui était plus possible. Je veux que les gens comprennent qu’elle a purgé 1.000 fois sa peine dans sa tête.

Requête acceptée selon les règles

En 2019, après être restée une douzaine d’années en prison, Geneviève Lhermitte fut admise dans un centre psychiatrique. Par là même, la justice belge semblait lui conférer l’état de démence qu’elle lui avait refusé lors de son procès. Lhermitte bénéficiait désormais de sorties sous surveillance. Elle semblait retrouver le goût de la vie. Ce n’était toutefois qu’un apaisement passager. Bientôt, elle devait tenter de se suicider à nouveau. En vain.

Le 28 février dernier, seize ans jour pour jour après le quintuple infanticide, Geneviève Lhermitte a été euthanasiée à l’âge de 56 ans. La demande a été faite dans les règles et la procédure prévue par la loi a été suivie. Sa requête a été acceptée au nom des problèmes psychologiques insurmontables qu’elle endurait.  «La vie ne lui était plus possible. Je veux que les gens comprennent qu’elle a purgé 1.000 fois sa peine dans sa tête», a expliqué l’oncle maternel de Geneviève Lhermitte sur radio Vivacité.


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La Belgique autorise l’euthanasie en cas de souffrances psychiques insurmontables. En 2020 et 2021, 57 actes de ce type ont été effectués, soit 1 % des euthanasies.

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