Quintet Private Bank: une année sous le signe de la volatilité
Quintet Private Bank: une année sous le signe de la volatilité
A l'image des derniers mois de l'année 2019, 2020 restera marquée du sceau de la volatilité, anticipe Bill Street, Chief investment officer chez Quintet Private Bank (ex-KBL European Private Bankers). De l'avis de ce dernier, l'économie devrait poursuivre son expansion cette année, mais les investisseurs devront «envisager des approches alternatives pour réaliser des performances durables dans un contexte de faibles rendements», explique Bill Street devant la presse à Londres.
Innovation et technologies
Parmi les questions clés qu'il faudra prendre en considération cette année figure la poursuite de l'expansion de l'économie américaine. De l'avis du Chief investment officer, les perspectives demeurent favorables, grâce notamment aux moteurs de l'innovation, de l'entrepreneuriat et des nouvelles technologies. «Les importants investissements dans les technologies de l'information laissent entrevoir de vastes possibilités de réduction supplémentaire des coûts et de contraction du secteur tertiaire», indique Bill Street, pour qui l'économie américaine se porte bien.
«Le revenu des ménages a fortement augmenté et les prix des actifs ont eux aussi flambé. Les investisseurs ont ainsi pu dégager de solides rendements», indique-t-il. Dans le même temps, la confiance des consommateurs américains se maintient, avec en prime des possibilités de création d'emploi. A cela s'ajoute la perspective d'une approche plus accommodante en matière de politique budgétaire en cette année d'élection présidentielle.
La conclusion logique est, selon Bill Street, «que l'économie américaine, qui en est à sa dixième ou onzième année de croissance consécutive, se poursuivra pendant au moins quelques années encore».
La zone euro n'est pas le Japon
Autre question fondamentale: L'Europe peut-elle continuer de croître et éviter un scénario de «japonisation»? Oui, estime l'expert, pour qui la plus grande zone de libre-échange au monde présente de multiples opportunités d'investissement. Sans sous-estimer les problèmes structurels, Bill Street estime «peu probable que l'Europe connaisse à plus long terme les décennies de malaise qui ont marqué le Japon».
Ainsi, note-t-il, «le Japon est confronté à un plus grand défi en raison du vieillissement de sa population». Et il ajoute que l'immigration en Europe rend «l'économie beaucoup plus flexible». Les perspectives d'inflation sont plus favorables et le risque d'effondrement des salaires est plus faible. Au-delà de ces différences, Bill Street préfère mettre l'accent sur les lueurs d'espoir.
Ainsi, par exemple, «la France enregistre une baisse du chômage, en partie due aux réformes du marché de l'emploi et au soutien de l'Etat en faveur des jeunes entreprises». Cette priorité accordée à l'investissement dans les hautes technologies est sans aucun doute un atout considérable en Europe. Il en va de même pour l'Allemagne, qui attire d'importants fonds de capital-risque dans le domaine des technologies numériques et qui est considérée comme un hub important dans le domaine de la fintech. Autant d'arguments qui soutiennent une vision plutôt optimiste de l'économie européenne.
Les droits de douane auront l'avantage d'accélérer les changements structurels intérieurs et l'innovation des entreprises, ce qui stimulera la croissance à long terme.
Bill Street
Sur la guerre commerciale mondiale, Bill Street a un point de vue tranché: même si les discussions ont eu un impact négatif sur la confiance des industriels à travers le monde, il y a des points positifs à souligner: les marchés d'actions ont atteint des sommets record en 2019 alors que les actions chinoises n'ont jamais été aussi plébiscitées. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, donc, «les droits de douane auront l'avantage d'accélérer les changements structurels intérieurs et l'innovation des entreprises, ce qui stimulera la croissance à long terme».
En ce qui concerne la politique monétaire, Bill Street estime que la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde pourrait décider de privilégier la politique budgétaire, poussant les Etats à investir dans les infrastructures et, notamment, les technologies vertes.
Les actions restent prometteuses
Sur la base de ces hypothèses, l'expert s'attend à ce que les actions restent prometteuses cette année. «Alors que beaucoup sont convaincus que l'année 2020 sera marquée par d'importants mouvements de correction, nous pensons que les actions peuvent continuer à produire des performances positives». Le secteur de l'informatique et celui de la santé lui semblent particulièrement attrayants.
Les investisseurs obligataires, quant à eux, connaîtront une année 2020 plus difficile, «bien que les obligations d'entreprises et les titres de créance des marchés émergents soient susceptibles d'offrir de meilleures performances», selon Bill Street, qui conclut finalement: «En raison de leur faible corrélation historique avec la performance des actions et des obligations, les placements alternatifs peuvent jouer un rôle important dans la réalisation de ces avantages.»
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