Match, ses 28 magasins et 45 bougies
Match, ses 28 magasins et 45 bougies
A quand remonte le premier supermarché Match au Luxembourg? Il n'y a qu'à regarder son actuelle campagne publicitaire pour avoir la réponse : 45 ans. C'était donc en 1974, et au City Concorde pour être précis. Depuis l'enseigne a multiplié ses implantations et, aujourd'hui, le directeur général Christophe Garcia veille à la destinée (et au chiffre d'affaires) de 13 magasins Match, et 15 Smatch -les petits frères de moins de 900m2.
A l'heure de fêter l'anniversaire de l'arrivée de la marque au Grand-Duché, le responsable peut se targuer de peser «près de 15% de part de marché dans le commerce alimentaire». Et d'ajouter aussitôt: «Pas mal pour une enseigne qui s'est voulue discrète jusqu'alors». Il est vrai que la montée en puissance du réseau sur le pays s'est faite progressivement, tantôt via des acquisitions d'anciennes cellules commerciales, tantôt grâce à des opportunités d'ouverture.
Cet enracinement est devenu une attente claire de notre clientèle
La dernière ouverture du groupe remonte a 2018, à Leudelange. Et rien de prévu à l'horizon 2020. Mais rien d'inquiétant à percevoir dans cette pause. Pas même un écho de la crise qui a frappé l'enseigne du côté belge cette année. «Depuis 2016, nous sommes devenus indépendants du groupe de la maison-mère qui nous avait donné naissance, le groupe Louis Delhaize», indique ainsi Christophe Garcia.
Indépendance mais les liens ne sont pas rompus. «Avec nos cousins belges, nous sommes en contact pour massifier nos achats et obtenir de meilleurs prix, via une centrale d'achat commune du groupe Carrefour», informe le directeur général. Cela n'empêche pas les Match et Smatch du pays de se rapprocher de plus en plus de fournisseurs et de producteurs locaux. «Cet enracinement est devenu une attente claire de notre clientèle, il était logique d'y répondre.»
Remettre les métiers en avant
Alors va pour l'achat de salades et fraises auprès d'un cultivateur de Contern, de bières auprès de brasseurs "made in Luxembourg", etc. «L'attente des consommateurs a terriblement changé, et particulièrement dans ce type qui mélange tant de populations, il faut s'adapter», note Christophe Garcia en rappelant que pour s'approcher au plus près des besoins le groupe a mené, l'an passé, 500 entretiens clients, des tables rondes et des ateliers avec certains de ses 800 salariés.
Le nouveau projet d'entreprise entend s'appuyer sur plus de produits élaborés maison, comme du saumon fumé élaboré de A à Z dans les cuisines de certains magasins. L'enseigne veut aussi remettre en avant les savoir-faire et les métiers. Plus de primeurs, de bouchers, de boulangers au contact direct des clients, plutôt que des allées vides. «Du relationnel, de la fraîcheur et aussi la prise en compte des nouveaux modes de consommation.»
18 recrutements à venir
Cette fois, il est question de présenter plus de produits bio, vegan, sans gluten mais aussi satisfaire celles et ceux qui préfèrent acheter graines, fruits secs ou gâteaux apéritif en portion individualisée et dans leur propre contenant. «Avant seule la notion de proximité avec un bassin de vie comptait dans une ouverture de supermarché, aujourd'hui la clientèle est plus mobile et surtout plus attentive à la concurrence, alors si l'on veut se développer au moins pour 45 ans de plus, il faut s'adapter, toujours.»
Cette stratégie, Match et Smatch vont l'appuyer au Grand-Duché en renforçant leur direction marketing et financière. Le groupe s'offre 18 nouveaux recrutements dans ces deux parties de l'entreprise. Un cadeau d'anniversaire en somme.
