Le sort des salariés d'ABLV Bank inquiète toujours
Le sort des salariés d'ABLV Bank inquiète toujours
Alors que la dissolution et la mise en liquidation judiciaire d'ABLV Bank Luxembourg ont été actées en juillet 2019, les salariés de la filiale luxembourgeoise de la banque lettone sont plus que jamais dans l'incertitude. Car si la fin de leur activité a été actée, l'activation du plan social reste à ce jour suspendue.
Dans un communiqué publié lundi, l'Aleba dénonce une situation présentée comme «intenable et malsaine» pour les salariés qui devraient être en capacité de «retrouver rapidement un nouvel emploi». Sauf que, selon le principal syndicat de la Place, «les liquidateurs essaient tant bien que mal de contourner les négociations d'un plan social».
Soupçons autour des liquidateurs
Dans le viseur, Nadine Walch, vice-présidente du tribunal d'arrondissement de Luxembourg, mais aussi Alain Rukavina, avocat à la Cour et Eric Collard (Deloitte Tax & Consulting), tous deux anciens administrateurs de la structure luxembourgeoise d'ABLV Bank. Pour l'Aleba, l'argument des liquidateurs qui estiment que «les conditions d'un plan social ne sont pas réunies» ne serait pas valable, craignant que ces derniers «essaient tant bien que mal de contourner les négociations d'un plan social».
Une critique directe que le syndicat base sur le fait que «les liquidateurs ont un recours massif à des consultants externes issus de leurs propres cabinets, aux frais de la banque, et ne font appel aux salariés que sporadiquement». Au point que, selon l'Aleba, «les frais des consultants externes auront même coûté plus cher que les frais de la banque» au cours des deux derniers mois. Autrement dit, l'Aleba soupçonne les deux anciens administrateurs de piocher dans les réserves de la banque, ce qui aurait pour conséquence l'absence «de budget pour accompagner les salariés dans leur reconversion professionnelle».
«Propositions» à venir fin octobre
Contacté, Eric Collard n'a pas souhaité faire de commentaire. À la différence d'Alain Rukavina, qui indique ce lundi «subir plusieurs formes de pressions, que ce soit la lettre envoyée à la juge-commissaire début octobre ou l'envoi de ce communiqué de presse». Pour le liquidateur, le principal reproche évoqué, à savoir le recours à des consultants externes à la banque tient à la nature même de la faillite de la maison-mère d'ABLV Bank.
«Cette situation trouve son origine dans des dysfonctionnements liés à des opérations de blanchiment d'argent à Riga, ce qui oblige à certaines mesures de vérification qui, pour des raisons évidentes, ne peuvent être confiées au personnel de l'entité luxembourgeoise», assure le liquidateur qui se veut «très prudent» sur ce dossier. Confirmant le recours à des personnels de Deloitte pour mener ces vérifications, Alain Rukavina indique que cette configuration est née «du refus d'un autre cabinet» d'audit et de conseil de mener ces opérations.
Et ce dernier d'indiquer qu'«une réunion a d'ores et déjà été fixée à la fin du mois d'octobre avec toutes les parties prenantes», réunion au cours de laquelle les liquidateurs doivent «faire des propositions». Pour rappel, ABLV Bank a été déclarée en faillite en février 2018. En janvier 2019, la société d'investissement Duet Group Limited s'était portée candidate pour la reprise de l'activité au pays avant que les négociations n'échouent.
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