L'ancien président du port franc mis en examen
L'ancien président du port franc mis en examen
Le consultant en art et actionnaire du Freeport Luxembourg (à 32%), Olivier Thomas, a été mis en examen dans l'enquête sur les oeuvres de Picasso déclarées volées par la belle-fille du maître espagnol, a-t-on appris mardi de sources proches du dossier.
Olivier Thomas a été mis en examen le 6 juillet pour abus de confiance, escroquerie, recel, blanchiment et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué à l'AFP son avocat Jean-Marc Fedida, confirmant des informations de presse.
La famille Picasso avait porté plainte
L'enquête avait été déclenchée par une plainte déposée en mars 2015 par Catherine Hutin-Blay, fille de la seconde épouse du peintre, Jacqueline Picasso. Selon elle, plusieurs tableaux - dont deux portraits représentant sa mère "Tête de femme" et "Espagnole à l'éventail" - lui avaient été volés.
Elle les pensait entreposés dans une entreprise spécialisée de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), où étaient stockés des oeuvres et des objets appartenant à Pablo et Jacqueline Picasso après la vente de leur maison de Mougins (Alpes-Maritimes) en 2008.
Le promoteur du port franc impliqué
Mais un restaurateur brésilien, Flavio Capitulano, l'avait alertée en janvier 2015 indiquant avoir, à la demande d'un intermédiaire, restauré et marouflé (monté sur un support) les deux oeuvres à Genève.
Les portraits litigieux auraient en fait rejoint les locaux d'une société appartenant à un marchand d'art suisse Yves Bouvier, puis auraient été vendus en 2013, moyennant 27 millions d'euros, au milliardaire russe Dmitri Rybolovlev.
Olivier Thomas dit n'avoir "jamais vu" les tableaux...
Le propriétaire du club de foot de Monaco s'était porté partie civile, expliquant les avoir acquis de bonne foi et les avait remis en septembre 2015 à la justice française.
Olivier Thomas, associé à Yves Bouvier dans plusieurs sociétés, dont le port franc du Luxembourg, avait été chargé par Catherine Hutin-Blay de vider la propriété de Mougins et de transporter les tableaux à Gennevilliers.
Entendu par la juge d'instruction en charge de l'enquête une première fois début novembre, il avait assuré n'avoir jamais vu les deux portraits litigieux, selon une source proche de l'enquête.
Mais les enquêteurs ont retrouvé dans son ordinateur plusieurs photos des gouaches, d'après la source.
... mais les a photographiés
Il a finalement expliqué début juillet les avoir photographiés début 2009 "pour faire des listes d'inventaires" lors du déménagement d'une autre propriété des Picasso à Vauvenargues (Bouches du Rhône), puis les avoir transportés à Gennevilliers.
"Mon client ignore totalement comment ces tableaux ont pu se retrouver par la suite à Genève", a assuré Me Jean-Marc Fedida.
De son côté, Yves Bouvier, mis en examen pour recel de vol, proclame aussi sa bonne foi. Il explique avoir acheté les portraits, ainsi que 58 dessins à l'encre, auprès d'un trust du Liechtenstein "présenté comme étant celui de Catherine Hutin-Blay".
Mais cette dernière affirme n'avoir jamais consenti ni reçu d'argent pour les deux tableaux.
Le négociant suisse, qui s'est vu imposer une caution de 27 millions d'euros dans cette affaire, est par ailleurs inculpé à Monaco pour escroquerie, accusé par Dmitri Rybolovlev d'avoir réalisé d'importantes plus-values sur les ventes de tableaux achetés par le milliardaire russe. (AFP et pso)
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