Klin ou le progrès économique durable
Klin ou le progrès économique durable
La Fondation Alphonse Weicker a remis ce mardi son premier prix du Progrès économique durable à Klin, la société luxembourgeoise de service de blanchisserie écologique.
D'une valeur de 10.000 euros, celui-ci récompense une entreprise ayant démontré de manière exemplaire sa contribution au développement durable, à travers une stratégie RSE qui tient compte des impacts économiques, sociaux et environnementaux.
Choisie parmi neuf candidates, lancée en octobre 2017 et basée à Foetz, la société de bientôt 15 personnes revendique une «nouvelle façon de consommer du pressing»: à la fois à travers la technologie digitale, le service au client et le respect de l’environnement.
Concrètement, le particulier ou l'entreprise commande la collecte de ses vêtements, en ligne ou via une application mobile, et détermine le lieu (domicile ou travail) et l’heure de récupération.
Un coursier passe alors avec des sacs personnalisés, puis emmène le linge dans la laverie de Klin, hébergée dans le technoport de Foetz.
«Mi-start-up, mi-industriel»
Le tout est traité et lavé selon des méthodes, avec des machines et des produits respectueux de l’environnement, puis emballé dans des plastiques renouvelables, avant d’être relivré en 48 heures top chrono, à l’adresse et l’heure choisies par le client.
L'entreprise souhaite ainsi se démarquer dans ce secteur encore traditionnel, à travers une activité socialement responsable, sur l’intégralité de la chaîne de valeur, de la production à la logistique.
Et ce, grâce à une digitalisation complète du processus: de la commande jusqu'au paiement en ligne, en passant par l'étiquetage et le scan des affaires, puis le suivi et la facturation du service.
Sans nos employés, Klin n'existerait pas.
Antoine Hron (Klin)
Un modèle d’affaires qu’Antoine Hron, l’un de ses fondateurs et partners, décrit comme «mi-start-up mi-industriel».
Le jury, composé notamment de membres de l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (UEL), de l’Institut national pour le développement durable et la RSE (INDR) de BGL-BNP Paribas, de la Fondation Idea, de la Chambre des Métiers, ou encore de Telindus, «a ainsi primé l’innovation et le respect de l’environnement portés par le projet d’entreprise», a expliqué sa présidente Mathilde Jahan, de BGL BNP Paribas.
Plastique à base de pommes de terre
Parmi les critères et valeurs également retenus par les jurés: le respect des employés, ou plutôt des collaboratrices, soit 80% du staff, toutes affectées à la production: «Sans nos employés, Klin n'existerait pas».
«Ils ont leur savoir-faire, dans une industrie très exigeante», précise Antoine Hron. «Il est donc évident de leur donner de bonnes conditions de travail ».
«Dans cette industrie du nettoyage à sec, les salariées qui travaillent en production sont souvent chronométrées et doivent réaliser un certain nombre de pièces à l'heure».
«De plus, elles sont rémunérées comme des ouvrières non qualifiées. Nous n'avons pas voulu nous avancer dans cette direction».
Côté respect de l'environnement, la start-up a investi dans du plastique 100% végétal (à base de pommes de terre) et compostable, dans des housses, des sacs et des étiquettes réutilisables, ainsi que dans des machines plus économiques en eau et en énergie.
Pour le nettoyage à sec, Klin a remplacé les solvants par l'eau, et n'utilise aucun produit toxique ou chimique.
Rassurer les clients
Seul frein environnemental: les véhicules de livraison: «Les prix des camionnettes de 12 m2 hybrides sont prohibitifs pour nous. Mais nous réfléchissons à une solution de street scooters électriques».
«Cela reste toujours une barrière à l'investissement», explique son partner. Pour ce dernier, candidater à ce prix répondait à une démarche de reconnaissance».
«Nous recherchons la labellisation, car les entreprises le demandent et les particuliers veulent être rassurés sur nos services», poursuit-il.
Nous recherchons la labellisation, car les entreprises le demandent et les particuliers veulent être rassurés sur nos services.
Antoine Hron (Klin)
Interrogé sur ce qu'il comptait faire avec ces 10.000 euros, ce dernier répond: «Une partie de l'argent sera dédiée à l'équipe, pour un repas de fin d'année, pour remercier tout le monde».
«Le reste ira dans l'activité: nous avons des besoins en cash-flow, et nous réinvestissons dans des machines. Cela nous enlève une épine du pied».
Créée en 1989 et présidée par Kik Schneider, la Fondation Alphonse Weicker vise à promouvoir l'étude et la recherche dans les domaines des sciences, du développement durable ou encore de l'art.
Als Abonnent wissen Sie mehr
In der heutigen schnelllebigen Zeit besteht ein großer Bedarf an zuverlässigen Informationen. Fakten, keine Gerüchte, zugänglich und klar formuliert. Unsere Journalisten halten Sie über die neuesten Nachrichten auf dem Laufenden, stellen politischen Entscheidern kritische Fragen und liefern Ihnen relevante Hintergrundgeschichten.
Als Abonnent haben Sie vollen Zugriff auf alle unsere Artikel, Analysen und Videos. Wählen Sie jetzt das Angebot, das zu Ihnen passt.
