Au Luxembourg: "Nous vendons autant de Volkswagen qu'avant"
Au Luxembourg: "Nous vendons autant de Volkswagen qu'avant"
(ndp).- "Pour nous, il n'y a rien d'alarmant. Certains clients se montrent parfois sceptiques, mais pas au point de bloquer leur achat. Pour l'instant, nous vendons autant de Volkswagen d'occasion qu'avant", indique Nuno Fernandes, patron d'Occasiounsmaart à Hosingen.
Comme tous les professionnels de l'industrie automobile, M. Fernandes a cherché à savoir combien de ses voitures étaient concernées par la manipulation. "Il s'avère que seulement 10% de nos véhicules du groupe VW sont équipés du logiciel truqueur. Il va de soi que nous informons nos clients sur les voitures concernées, et cela ne leur pose absolument aucun problème. Ils savent très bien que, s'il faut remettre quelque chose en état, une solution leur sera proposée par le constructeur. De plus, les voitures en question ne présentent aucun risque pour la sécurité et peuvent donc circuler librement".
Armand Di Vora, patron d'Online Car à Mersch, abonde dans le même sens. "Il n'y a pas vraiment d'impact sur nous. Par contre, certains propriétaires de voitures VW se demandent si leur véhicule va perdre de la valeur. Je leur réponds qu'il est bien trop tôt pour dire quoi que ce soit de définitif sur ce sujet, car c'est une fraude massive, sans précédent dans l'histoire de l'automobile."
Les prix ne sont pas bradés
Malgré le scandale, les professionnels du secteur ne se montrent pas prêts à brader les prix pour la marque VW et les autres modèles du groupe allemand. "Il n'y a pas de changement au niveau des prix", indique Armand Di Vora. Du côté des potentiels acheteurs, on ne chercherait même pas à profiter de la situation. "Si c'était le cas, je leur proposerais un autre modèle", rétorque Nuno Fernandes. Beaucoup de personnes sont finalement persuadées que les autres constructeurs agissent de même. "Cette affaire concerne l'ensemble de l'industrie. Les systèmes mis en cause ont été fabriqués par l'équipementier Bosch. Si certains constructeurs les ont utilisés, d'autres les ont manipulés aussi!"
Du côté du garage "Guillaume Pereira", on ne lâche pas grand-chose non plus. "Pour moi, il n'y a pas de perte de valeur pour les voitures d'occasion. Je n'invoque donc pas cet argument lors de la négociation des prix ", indique Guillaume Pereira.
Un autre sentiment qui prédomine est qu'on nous ment de toute façon en ce qui concerne le niveau de consommation réel des véhicules. "La consommation a toujours été plus élevée que ce qui est affiché noir sur blanc. Et cela n'a jamais dérangé personne jusqu'à présent", rappelle Nuno Fernandes.
"Les propriétaires de Volkswagen connaissent parfaitement bien la performance et la consommation de leur véhicule. Si les réglages techniques effectués par VW devaient conduire à un changement à ce niveau-là, les propriétaires s'en apercevront. Et là, pas de doute, les discussions commenceront!", estime de son côté Armand Di Vora.
Les recours collectifs contre VW se multiplient
Alors que les Luxembourgeois se montrent sereins face au scandale Volkswagen, le groupe allemand est désormais sous le coup d'enquêtes judiciaires dans plusieurs pays dont l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne. Des plaintes ont aussi été déposées dans plusieurs pays, dont des "class actions" aux Etats-Unis.
Au Luxembourg, le dispositif de "recours collectif" n'existe toujours pas dans l'arsenal juridique des consommateurs. Mais un projet de loi est en cours d'élaboration au ministère de l'Économie.
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